Groupe Gérard Carton
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Controverses

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Quelles questions vous posez-vous lorsque vous rencontrez des difficultés, des challenges, des opportunités ?

Dans nos systèmes de pensées, deux types de questions émergent.

Les questions dynamisantes et les questions paralysantes. Les optimistes et les pessimistes ne se posent pas les mêmes questions, et ils ne se les posent pas de la même façon. Il en va de même pour les leaders et les « attentistes ».

« Le meilleur n’arrive jamais à ceux qui n’imaginent que le pire » et cela parce que les questions que l’on se pose à la croisée des chemins ne sont pas les mêmes.

Imaginer le pire n’a de sens que si l’on est dans le même temps capable d’imaginer le meilleur, car dans le premier cas on a tendance à l’inaction et au pessimisme, et dans le second à l’action et à l’optimisme.

Lorsque l’on croit que l’on peut réussir, on met en place des actions et des comportements qui soutiennent cette vision, et c’est pour cela que la plupart du temps cela fonctionne. Réussir est au commencement, essayer de réussir. On ne le fait pas en étant statique, dans le doute annihilant, dans la réserve paralysante.

Quelles questions sont paralysantes ? Par exemple :

• Que se passera-t-il de grave si j’échoue ?
• Qu’est-ce que je risque de perdre ?
• Va-t-on se moquer de moi ? Serais-je ridicule ?
• A quelles critiques vais-je m’exposer ?
• L’autre est-il plus fort, plus intelligent, plus malin que moi ?
• …/…

Entendons-nous bien, il est légitime de se poser ces questions, et approprié d’y répondre avec le plus d’objectivité possible. En revanche il est essentiel, pour avancer, de se poser aussi, sinon avant tout, des questions dynamisantes.

Exemple de questions « dynamisantes » ?

• Que se passera-t-il de bien si je réussis ?
• Que vais-je gagner dans cette situation ?
• Qui aimerait que je réussisse ? Qui pourrait m’aider à réussir dans cette situation ?
• L’autre peut-il coopérer avec moi, pouvons-nous collaborer, sous quelles conditions / modalités ?
• En quoi cette étape est importante, vers quels autres succès peut-elle mener ?
• Que faut-il que je fasse pour réussir cette étape ?

Les questions des leaders ?

• Comment, avec quoi, pouvons-nous réussir cette étape ?
• Comment installer la confiance dans la réussite de ce projet ?
• Que faudrait-il faire pour que la plupart soient enthousiastes ?
• Comment simplifier ce challenge, le rendre accessible à la plupart ?
• …/…

Les questions des attentistes ?

• Demain ne serait-il pas un meilleur moment ?
• Et si ça ne marche pas ?
• Qu’est-ce qui nous manque et que l’on n’obtiendra pas, comme moyens pour réussir ?
• N’est-ce pas trop ambitieux, risqué, utopique, dangereux, présomptueux ?
• Cela ne demande-t-il pas trop d’efforts ?
• Avons-nous bien envisagé tous les risques ?

Vous l’avez compris, les questions sont en fait la résultante des intuitions, positives ou négatives que notre cerveau nous impose, et plus que lui, notre caractère.

« On n’a pas le choix » , est une formule que l’on entend souvent, au moment d’une décision ou d’un passage à l’action. Cette formule est celle des situations dans lesquelles on se sent « obligé » d’agir ou décider quelque chose de difficile ou insatisfaisant. Avant de prononcer cette formule, on devrait pourtant se poser une question générique : «Quels sont nos choix possibles ?»
Et de nouveau selon que l’on se pose des questions dynamisantes ou paralysantes, les choix apparaîtront ou pas.

Les questions que l’on pose à notre entourage, nos collaborateurs obéissent au même principe. Elles peuvent être dynamisantes ou paralysantes.

La règle est simple. Plus une question est anxiogène, plus elle est paralysante.

Dans un monde où l’information négative est prédominante, il est non seulement normal mais défendable de se poser et poser avant tout des questions paralysantes. Se poser des questions dynamisantes demande un effort particulier. Celui de volontairement prendre une perspective optimiste, dans son sens premier, le « sentiment de confiance dans le dénouement favorable d’une situation / d’un projet » .

“Une question est une réponse.”

Paul Claudel

En vous souhaitant de belles questions en octobre…

Gdc

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Lettre du GCCG - Octobre 2017