Groupe Gérard Carton
La passion des solutions

Vous connaissez-vous?

Le Groupe Gérard Carton vous propose tous types de lectures, longues ou brèves, souvent teintées d'humour mais toujours sérieuses...

Nous structurons notre vision du monde et celle de « notre » monde à travers notamment nos expériences, plaisantes ou déplaisantes, nos aspirations, nos ambitions, nos désirs, notre lecture de notre entourage, les informations que l’on stocke et le « feedback de la vie » .
Ce feedback est compris différemment selon certains traits de caractère, mais surtout selon le niveau de connaissance que l’on a de soi.

Dans le monde comme volonté de représentation, Schopenhauer, part de l’hypothèse selon laquelle nous sommes pleinement auteurs de nos représentations du monde, et que notre degré de connaissance / savoir a une influence certaine sur la qualité de cette représentation.
On apprend tous les jours, d’une façon ou d’une autre, et l’on apprend de façon biaisée par nos centres d’intérêt et l’expérience de nos savoirs.
Peu de personnes apprennent de façon structurée et fiable « qui elles sont » .
L’image de soi n’est pas la connaissance de soi. L’image de soi n’est pas une image, mais une représentation de cette image.
Ce que l’on voit de l’image de soi est totalement conditionné par ce que l’on veut voir et par le feedback de notre entourage.
Nos croyances de ce que nous sommes ne sont (souvent) que des croyances, en vérité non vérifiées seulement interprétées à partir de nos observations de façon intuitive et donc encore une fois, biaisée.

Que savez-vous de vous ?

Qu’est-ce qui vous agace, pourquoi, quand ?
Qu’est-ce qui vous déprime, qu’est-ce qui vous dynamise, pourquoi, quand ?
Quel est votre rapport à l’échec, au succès, aux difficultés, à la facilité ?
De quoi vous souvenez-vous en priorité, des évènements et expériences plaisants, déplaisants, instructifs, contrariants ?
Quels sont vos réflexes en communication, quelle est votre capacité de concentration, quand et dans quelles situations êtes-vous efficace ?
Confronté au danger, à la fatigue, à des menaces, au pouvoir, comment réagirez-vous ?
Comment réfléchissez-vous, comment traitez-vous l’information, quel est votre processus de décision, quand vous avez le sentiment de n’avoir pas le choix quels sont vos choix ?
Quel est votre rapport au temps, à la durée ? Êtes-vous plutôt inscrit dans le passé, le présent, l’avenir, de façon positive ou négative ?
Comment expliquez-vous vos succès, vos échecs, par votre action, par l’influence de l’environnement ?
Savez-vous dire non, oui, quand, pourquoi, à qui ?
Votre vision du monde et celle de « votre monde » vous aide-t-elle à progresser, bien vivre ou au contraire est-elle une source d’échecs et de difficultés ?
Quels sont vos talents ?
Que devriez-vous savoir que vous ne savez pas ?
Jusqu’à quel point le jugement d’autrui sur vous vous influence-t-il ? Dans quel sens ?
Quel est votre degré d’estime personnelle, sur quoi est-il fondé, quel en est l’impact sur votre vie et celle de vos proches ?

La meilleure façon de ne pas trouver de réponses reste de ne pas se poser de questions...
La seconde meilleure façon est de ne pas chercher les réponses...
Après tout, à quoi sert-il de bien se connaître soi-même ?
Qui ne se connaît pas ne saurait être heureux. (Pensées citations latines)
En management on pourrait actualiser cette pensée en :
« Qui ne se connaît pas ne saurait être efficace. »


Le fait de se méconnaître est générateur de stress, de mal-être, parfois de culpabilité et de colère, souvent aussi de prises de décisions ou de positions conduisant aux difficultés et à l’échec.

Lorsque dans une situation on « ne comprend pas » ses réactions, ses émotions (réaction physiologique), ses sentiments (construction mentale), elles nous échappent.

On n’est pas en contrôle de soi, ce qui en management est toujours annonciateur de difficultés.

Agacement, frustrations, gêne, colère, ou au contraire, abattement, lassitude, découragement naissent de cette méconnaissance de soi plus souvent que des circonstances dans lesquelles on se trouve.

Par le passé, les managers avaient une béquille de compensation au fait de ne pas se connaître : L’autorité, le pouvoir statutaire. Le vieux « règlement du chef » avec son article 1 « le chef a toujours raison » , suivi du 2 « même lorsqu’il a tort » , les mettait à l’abri de devoir expliquer, convaincre, motiver, mobiliser.

Aujourd’hui, manager des collaborateurs de cette façon est tout simplement anachronique et inefficace. Les équipes sont en quête de sens, l’obéissance est désuète, car le collaborateur docile est une espèce en voie de disparition au profit de la montée en puissance des collaborateurs auto-exigeants, en quête de responsabilités et d’autonomie. (On recrute beaucoup sur ces caractéristiques)

Manager efficacement des équipes nécessite une réelle maturité, et des connaissances jusqu’à lors considérées comme périphériques. Le manager efficace ne peut simplement plus être celui qui en sait techniquement plus que ses collaborateurs, il doit savoir les comprendre, les entendre, les mobiliser, les développer, eux et leur potentiel. On ne parvient pas à cela en ne sachant rien de soi, rien du fonctionnement « humain » , rien des mécanismes de représentation/construction des réalités.

Un exemple simple : La conduite efficace du changement est un sujet récurrent et une compétence rigoureusement nécessaire dans le monde managérial. Se connaître et par voie de conséquence être capable de connaître autrui au-delà de jugements rapides et le plus souvent partiaux est crucial.

Comprendre les résistances, comprendre les oppositions, comprendre les réticences passe par la connaissance notamment :

• Du rapport au temps, le sien celui d’autrui

• De la construction des réalités de niveau 1, 2 ou 3

• De la tendance de locus de contrôle

• De l’image de soi

• Du degré de besoin de conformité

• De son processus de décision

• Du degré de soumission à l’autorité

• Des peurs fondamentales et de leurs effets en situation

• Des processus d’intégration de l’information

• .../...


In fine, se connaître soi-même est le plus court chemin vers l’équilibre de l’estime de soi, lui-même garant d’un bien-être personnel de nature à générer des relations aussi paisibles que productrices de satisfactions partagées.

Bien cordialement vôtre,


Gdc


GDC

Ce que nous évitons de reconnaître en nous-mêmes, nous le rencontrons plus tard sous la forme du destin.


Carl Gustav Jung

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Gérard-Dominique Carton- La lettre du GCCG © « Vous connaissez-vous? »