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La grossièreté : un signe d'honnêteté ?

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On a tendance à faire plus confiance à ceux qui contrôlent leur langage qu’à ceux qui ont le juron facile. Est-ce justifié ? Pour répondre à cette question, une équipe internationale de chercheurs conduite par des psychologues de l’université de Maastricht a proposé à un panel de volontaires un questionnaire permettant d’évaluer d’une part leur propension à jurer, d’autre part leur niveau d’honnêteté.

Une corrélation positive a été observée entre la propension à la grossièreté verbale et le degré d’honnêteté. Dans une seconde étude, la même équipe a confronté, dans chaque Etat des Etats-Unis, la fréquence des mots grossiers employés sur Facebook et l’indice de corruption dudit Etat. Il ressort que plus ses habitants sont « grossiers » sur le réseau social, moins cet Etat est « corrompu ».

Prudence donc devant quelqu’un qui jure : les écarts de langage peuvent signaler un comportement spontané et non calculateur plutôt qu’un laisser-aller moral et une tendance à la transgression !

Source : Feldman, G., et al. Frankly, we do give a damn: The relationship between profanity and honesty. Social Psychological and Personality Science, 2017.