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Mentir : ça s’apprend. Pourquoi ?

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Publié dans Pensées du jour

Détourner le regard ou se tordre les doigts sont des signes qui trahissent souvent la mauvaise foi.

Les grands menteurs le savent et parviennent à tromper leurs interlocuteurs en évitant ces comportements.

A l'inverse, l'anxiété peut conduire une personne qui parle vrai à ne pas fixer son interlocuteur ou à agiter frénétiquement les mains.

Un autre signe de mensonge est le débit verbal : on parle moins vite qu'à l'habitude quand on ment.

Mais le menteur peut-il ici encore tromper ses interlocuteurs ? Des psychologues de la Northwestern University (Illinois) ont demandé à un groupe de volontaires d'essayer de parler à vitesse normale tout en mentant.

Même avertis, les participants ont continué de s'exprimer plus lentement qu'habituellement, comme s’ils cherchaient leurs mots.

Et ce n'est qu'après un entraînement intensif qu'ils ont pu atteindre un débit normal en mentant.

Contrairement à l’opinion courante, pour bien mentir, il faut mentir souvent.

A quand des programmes de formation au mensonge ?

Source : Hu, X. etal.  A Repeated Lie Becomes a Truth? The Effect of Intentional Control and Training on Deception. Frontiers in Psychology, 2012.