Groupe Gérard Carton
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"Hiver"

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Publié dans La Lettre du GCCG - Divers

« Au coeur de l’hiver j’ai réalisé qu’il y avait en moi un invincible été ». Dans cette phrase, Albert Camus nous parle de la capacité à surmonter les temps difficiles.

Nous sommes dans une période difficile économiquement, socialement et humainement.

Le rôle des managers dans ces périodes-là est triple :

  1. Donner de l’espoir, car avec lui revient l’enthousiasme. L’espoir de jours meilleurs est une formidable force pour conquérir l’avenir.
  2. Relativiser sans minimiser, car, nous dit l’écrivain Louis L’amour, « Il viendra un temps où vous croirez que tout est fini, ce sera alors le commencement »
  3. Mobiliser les équipes vers le succès, et il est avant tout une question de mental.

L’erreur la plus courante dans les temps difficiles est de se recroqueviller sur ses tourments, d’oublier ceux des autres, et de faire cavalier seul. Alors on ne tarde pas à penser que les problèmes viennent d’autrui, que la solution est de veiller à ses intérêts propres, et l’on se désolidarise de son environnement, au nom de l’instinct de survie.

Le manager qui fait cavalier seul se met en danger, car seul on ne fait jamais de grandes choses, il arrive même que l’on en fasse de mauvaises. C’est la triste histoire du Capitaine du Concordia à qui l’on ne pardonnera pas d’avoir quitté le navire dont il avait la charge. « Au cœur de l’été, certains ont en eux un invincible hiver ».

Le recroquevillement rend petit.

Il est au contraire des personnes qui, dans la tourmente, deviennent des inspirateurs.
L’Histoire est riche d’exemples. Ces personnes sont considérées comme héroïques, et c’est un problème, car par association d’esprit, les héros sont une exception, alors qu’en réalité, dans le quotidien nombreux sont les héros.

Ce sont celles et ceux qui avancent contre le vent, qui font « avec les moyens du bord », qui rassurent les inquiets, restent calmes dans la tempête, trouvent / proposent des solutions parce qu’ils sont animés non pas par l’instinct de survie, mais par le sens du devoir.

Le pouvoir est un leurre ; le devoir est apodictique comme valeur managériale.

Le sens du devoir s’accompagne toujours de courage, d’humilité, de détermination et d’exigence, à commencer avec soi. Ce dernier point réconcilie « humilité » et « fierté ». On peut être fier d’exercer son devoir, d’être exigent avec soi, d’être mobilisé pour progresser avec les autres, d’accompagner ceux qui ont besoin d’être aidés, tout en restant humble par rapport à ses capacités, son impact, sa contribution, son influence.

Dans les temps difficiles, chacun peut faire une différence positive. Lorsque chacun s’y emploie, les nuages disparaissent plus vite.

Les gens qui se désolidarisent le font toujours pour de bonnes raisons : les leurs.

Les personnes qui se solidarisent autour du sens du devoir le font aussi pour de bonnes raisons : celles de l’intérêt général, du bénéfice en force de l’union et des vertus du contrôle de l’ego.

L’hiver se termine le 20 mars. Puisse votre printemps être un hymne au sens du devoir.

Très cordialement,

Gdc

Lettre du GCCG - Mars 2016 : "Hiver"