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Organigrammes et sociogrammes

Le Groupe Gérard Carton vous propose tous types de lectures, longues ou brèves, souvent teintées d'humour mais toujours sérieuses...

Dès qu’une entreprise se structure, elle tend à produire et publier en interne un « organigramme ». Il indique « qui commande qui. ». Il n’indique jamais de façon claire, « qui influence qui. » et qui "*qui apprécie de travailler avec qui *. ". Ça, c’est le sociogramme. de l’entreprise.

Connaître le sociogramme de son Entreprise est généralement réservé à ceux qui y travaillent depuis longtemps et qui sont en position d’observer « qui s’entend bien ou mal avec qui », et « qui a son mot à dire sur quoi » dans différentes circonstances. L’organigramme reflète en premier lieu les « preneurs de décision », le sociogramme reflète « comment elles sont mises en œuvre ».

L’organigramme présente les flux d’information tels qu’ils sont conçus par la direction, le sociogramme reproduit les flux tels qu’ils s’organisent spontanément dans l’Entreprise.

Les rumeurs se propagent selon le sociogramme, les indiscrétions aussi. L’organigramme est la carte, le sociogramme est le territoire. Ce dernier se met en place et évolue selon les sympathies, antipathies, affinités, jalousies, niveaux d’estime pour les fonctions, les métiers, les talents, et, bien sûr, les partages de valeurs.

Lorsque l’on a le sentiment d’un fonctionnement clanique, cela signifie que le sociogramme est plus fort que l’organigramme.

Dans les Entreprises comportant des services centraux et un réseau, il est fréquent d’observer un manque de coopération entre les deux, et l’on multiplie les discours de « négation du fait » ou « d’exhortation à coopérer », alors qu’il suffirait de concevoir que c’est là le reflet du sociogramme de l’entreprise et donc pour le changer de faire que les gens « se connaissent » autrement que par leurs positions et titres dans l’organigramme.

L’organigramme renseigne sur les noms, sur les fonctions et « le niveau hiérarchique », en cela il permet toutes les fantaisies de l’imagination et enracine des préjugés et stéréotypes sur ce que sont des directeurs de ceci ou des chefs de cela. La rencontre avec les personnes change généralement la perception a priori dégagée de l’organigramme.

Un titre n'est pas une personne... Une fonction non plus...

Le sociogramme est le reflet des relations positives ou négatives et leur absence. Le sociogramme met en évidence les leaders, les oppositions, les conflits, les marginalisations, les niveaux d’entente dans les équipes et inter-équipes.

Il reflète la vie de l’entreprise, le niveau de fluidité de la communication, les alliances et les antagonismes…

Un sociogramme globalement positif est l'indicateur d'une ambiance de travail optimale à l'inverse, il est l'indicateur de dysfonctionnements et conflits plus ou moins larvés.

Dans les équipes qui fonctionnent "bien", le sociogramme est positif. C'est vrai pour toutes les équipes. Encore faut-il observer le sociogramme inter-équipes...

Évidemment, comme toute population peut être analysée sous cet angle, un collectif, une communauté, les réseaux sociaux, une région, un pays ont un sociogramme qui est le reflet du niveau probable de coopération et d'antagonisme. Les approches team-building sont très souvent une réponse implicite au besoin de faire évoluer le sociogramme.

Elles sont rarement centrées sur les cloisonnements inter-équipes… Elles sont souvent animées en mode ludique. Pour autant elles sont rarement efficaces, car elles traitent la superficialité relationnelle. En outre elles comportent souvent des « compétitions », ce qui est le plus mauvais chemin pour créer de l’estime et de la considération réciproques, et le meilleur pour exacerber les inimitiés.

Pour faire évoluer positivement un sociogramme, il convient. :
• D’en avoir une vision « juste ». L’identifier méthodiquement.
• De concevoir le sociogramme comme une résultante et non comme un « problème ».
• De comprendre que le sociogramme est la résultante d’opinions, stéréotypes et préjugés et non de faits et de vérités.
• De ne pas chercher de « coupables ».
• De travailler à partir des relations positives existantes pour faire évoluer les relations inexistantes ou négatives.
• De promouvoir les valeurs de respect et d’estime synallagmatiques.
• D’organiser la connaissance et la compréhension réciproque.
• De donner les moyens de faire émerger la coopération comme stratégie relationnelle prévalente. (Former à la coopération intelligente)
• …/…
Avez-vous d’autres idées pour faire évoluer un sociogramme. ?

Très cordialement vôtre. ,

Gérard-D Carton

**Lien vers agenda GDC

https://calendar.app.google/Amedh5LsikPPBwWT9**.

La lettre du GCCG- Mars 2024- Sociogramme