Groupe Gérard Carton
La passion des solutions

La lettre du GCCG- Septembre 2023-I-

Le Groupe Gérard Carton vous propose tous types de lectures, longues ou brèves, souvent teintées d'humour mais toujours sérieuses...

Le mot « consensus » est beaucoup plus connu et usité que le mot « dissensus »… étonnant lorsque l’on constate que le consensus est culturellement générateur de méfiance et que le mot le plus souvent associé à celui-ci est « mou ».
Son contraire, « dissensus » emprunté au latin classique dissensus, « différence d’opinions ». , du latin classique dissensus « en désaccord. », participe passé de dissentire,. « être en désaccord. », est rarement utilisé comme s’il était inapproprié d’en faire le constat.
Pour autant, le dissensus est observé beaucoup plus fréquemment que le consensus sur la plupart des sujets de discussion.
Sur le plan des discussions et opinions politiques, le dissensus est omniprésent y compris au sein même des partis, et bien sûr la communauté scientifique, les philosophes, les influenceurs, les coiffeurs et bien d’autres sont eux aussi passés maîtres dans l’art du dissensus.
N’avoir pas d’opinion dissonante serait l’évidence d’un manque de personnalité ou de courage, voire d’intelligence… Depuis Panurge, les moutons sont consensuels. … Dans les discussions de café, le dissensus est un must. Dans les réunions de travail, il est toujours sous-jacent.
C’est une des principales causes de réunions infructueuses, consommatrices excessives de temps et d’énergie.
Un fait est certain : des opinions différentes proviennent de réalités différentes. Les réalités différentes sont fondées sur des informations différentes et différemment traitées.
Sans nécessairement vouloir faire un consensus, il est pertinent de souhaiter construire des réalités communes, afin de quitter le territoire des désaccords improductifs, en particulier lorsqu’il s’agit de « travailler ensemble » et de concourir aux mêmes buts
. .
Comment y parvenir ?
Pour commencer, connaître le mécanisme de construction individuelle puis collective. des réalités.
Il repose sur trois piliers et deux axes (positif, négatif)
1- Généralisation. à partir d’une information. Je suis en retard à un rendez-vous, on estime que je ne suis pas ponctuel (généralisation négative), je suis à l’heure à un rendez-vous et on estime que j’ai une ponctualité légendaire (généralisation positive)
2- Suppression. , on retient une information et l’on en fait une propriété. J’ai refusé de consacrer du temps à quelqu’un, il en déduit que de façon constante je n’écoute pas (suppression négative de toutes les fois où j’ai effectivement écouté). J’ai rendu service à quelqu’un, il en est déduit que je suis très aidant (suppression positive des situations où je n’ai pas aidé)
3- Distorsion. : On infère dans un raisonnement, logique ou pas, à partir de la vision des situations, des personnes, un état de fait qui en réalité n’en est pas un. Ainsi on conclut qu’une personne est fréquentable ou pas à partir de son look.
On observe que l’axe, positif ou négatif, est présent de façon cohérente sur chacun des trois piliers.
Ainsi, certains font de la généralisation, de la suppression et de la distorsion négative « systématique » et d’autres, au contraire positive de façon constante.
Les premiers ont alors une réalité « pauvre et freinantes », les seconds une réalité « riche et porteuse ». Cela va bien au-delà du pessimisme et de l’optimisme… mais il est évident que les personnes ayant une réalité « riche et porteuse » ont beaucoup plus confiance en l’avenir et leur avenir que les autres.

Il est possible et généralement utile de faire évoluer, avec méthode, le mécanisme de construction des réalités de l’axe négatif vers l’axe positif. .

Les confrontations de réalités à travers des arguments obéissent à la loi selon laquelle les opinions sont comme des clous… Plus on tape dessus, plus elles s’enfoncent. Chacun est convaincu que l’autre à tort.

Chacun est seul à la fois dans sa réalité et dans sa capacité à la remettre en cause. Et chacun peut être « aidé » à cette remise en cause. C’est l’approche socratique notamment élargie à l’approche par questionnement neutre. .

Les évolutions d’opinions ne sont possibles que si l’on regarde dans la même direction, elles sont impossibles au moyen de la confrontation directe, quand bien même seraient-elles factuelles.

La cohésion des équipes passe par le partage d’une réalité commune « riche et dynamisante » cela se développe avec méthode en éradiquant les dissensus latents, et en favorisant le mécanisme de construction sur l’axe positif de la généralisation, suppression et distorsion.

L’injonction d’être « positif » ne fonctionne pas… Elle est même paradoxale… d’autant qu’elle est toujours émise dans des contextes difficiles ou pénibles.

L’approche consistant à diminuer les dissensus, chercher et donc trouver les points d’accord fonctionne.

Lorsqu’une équipe, un groupe, une organisation construit une réalité « riche » elle augmente considérablement sa performance. C’est homologué dans les métiers du sport, de la santé, de la recherche, et dans les Entreprises qui progressent avec constance.

Ce n’est pas parce qu’une Entreprise avance bien que la réalité des collaborateurs est « riche », c’est parce qu’ils ont globalement une réalité riche qu’elle se confirme et produit les résultats.

Pour en savoir plus, j’organise une série de séminaires d’un jour sur la réduction des dissensus et la méthode de construction des réalités porteuses …
Voir la vidéo de présentation sur le lien suivant :
https://tinyurl.com/GCCGDISS

Bien cordialement,

Gerard-D Carton

La lettre du GCCG- Septembre 2023-I-