Groupe Gérard Carton
La passion des solutions

Yoyo et turbulences

Le Groupe Gérard Carton vous propose tous types de lectures, longues ou brèves, souvent teintées d'humour mais toujours sérieuses...

Depuis bientôt deux ans, nos vies personnelles et professionnelles sont marquées par l’alternance, souvent disproportionnée, de bonnes et mauvaises nouvelles, et par des turbulences économiques, sociales, politiques, culturelles… sans parler du climat.

Développer une vision de l’avenir à moyen terme est un exercice délicat et la mettre en œuvre un véritable challenge.

Il y a pléthore de recommandations sur ce qu’il convient de faire et ne pas faire, quelques recettes habillées en principes sont diffusées ; chaque jour, les écarts d’opinions et de réalités deviennent de plus en plus « clivants » y compris sur des sujets basiques comme le travail, la performance, le profit, la liberté d’expression, générant un repli sur soi, des dialogues insignifiants, et les sacro-saintes « râleries » à propos de tout et de rien.

Sur le fond, ce à quoi aspirent la plupart la plupart de gens est la « stabilité dynamique ». définie comme la disparition des grandes incertitudes et la progression vers le bien-être. Les circonstances actuelles rendent cela très difficile à obtenir.

1- Le « yoyo ». :Toute bonne nouvelle est suivie d’une série de mauvaises nouvelles, cela d’autant plus que la diffusion des mauvaises nouvelles est dix fois plus fréquente que celle des bonnes nouvelles.

2- Les « turbulences ». :Un effet domino général et mondial fait que personne, aucune organisation, n’est à l’abri des turbulences économiques, sociales, culturelles, politiques pour ne citer qu’elles.

La recherche de certitudes est humaine, mais dans un monde fait d’incertitudes et d’aléas, elle est contreproductive et décourageante.

Contreproductive. parce que les seules certitudes qui émergent sont celles des « complotistes » et des pessimistes.

Décourageante. , car utopique.

Les « turbulences » tiennent aux déplacements d’air chaud et froid et à certains « gros nuages ». La métaphore est aisée… Tous les pilotes savent en premier lieu les éviter, et quand cela n’est pas possible, les gérer. Ils préviennent les passagers, les invitent au calme et à ne pas se déplacer.

L’impression de « yoyo » est due essentiellement au manque de distanciation vis-à-vis des informations positives et négatives et au « plaisir » ou « déplaisir » qu’elles procurent. La pluie après le soleil, ou le soleil après la pluie, font de manière égale un effet « yoyo ». *.

Comment organiser la stabilité dynamique malgré les « yoyo » et les « turbulences »..

1- Se débarrasser de la vénération de la certitude *
. : la seule certitude absolue n’est guère encourageante. Se souvenir que plus on a de certitudes, moins on a d’intelligence relationnelle et situationnelle. Développer alternativement la certitude de la confiance en soi. Croire que l’on saura vaincre l’adversité et développer sa capacité d’endurance, sachant que l’on rencontrera et dépassera des difficultés, des problèmes, de l’hostilité, la maladie, est la première clé.

*2- Transformer les incertitudes en atouts
. : combien de métiers, d’entreprises, de « solutions » sont nés des incertitudes croissantes et pas seulement ces deux dernières années. Livraisons à domicile, Coaches on line, plateformes d’hébergement et d’e-activité, logiciels d’interface visio, etc. En entreprise, dans les organisations, les incertitudes peuvent faire développer des démarches voire des méthodes structurées d’anticipation, d’innovation, de créativité…

3- Développer l’endurance individuelle et collective. en réduisant l’écho sur les « mauvaises nouvelles » : les bonnes comme les mauvaises nouvelles ont une graduation et un impact plus ou moins fort et durable selon leur fréquence et leur nature (affective, financière, sociale, santé, valeurs, culturelle, familiale…). En règle générale, les mauvaises nouvelles ont un poids plus élevé que les bonnes, cela d’autant plus que nombre de personnes réagissent « avec excès » aux contrariétés et aux difficultés. La capacité de réduire l’impact des « mauvaises nouvelles », et augmenter celui des bonnes nouvelles s’apprend.

Le tropisme du confort depuis plusieurs générations a abaissé sensiblement la tolérance aux « mauvaises nouvelles » et de fait a augmenté l’incidence de la contextualisation négative générée par la divulgation avec tambours et trompettes d’informations négatives.

Être « affligé » puis « découragé », « démobilisé » et in fine « déprimé » est un cycle fréquent. Apprendre à « amortir », « relativiser sainement », « se placer en mode solution » et « solidarité » est une démarche salutaire.

Les organisations résiliantes gèrent intelligemment et stratégiquement l’information interne, l’impact des informations externes et déploient une communication interne responsable inspirante et « implicante ».

*« Lorsqu’on appelle catastrophe une fuite d’eau, on n’a plus de mot pour qualifier une inondation »
.

4- User de bon sens. : ne pas attendre un grand malheur pour chasser les petits. Ne pas attendre un grand accomplissement pour célébrer de modestes réussites. Le paratonnerre du malheur est la raison pas le bonheur. Le catastrophisme est contagieux, le réalisme aussi..

En vous souhaitant une belle semaine,

Cordialement vôtre,

Gérard-D Carton
07 60 07 31 67
001@gcarton.com

Gérard-Dominique Carton- La lettre du GCCG © Décembre 2021-I