Publié dans Pensées du jour - Divers
Diverses études ont montré qu’avoir un but dans la vie renforce le sentiment de bien-être psychologique. La même disposition d’esprit a-t-elle une influence sur le revenu professionnel ? Des chercheurs de l’université Carleton (Canada) ont demandé en 2006 à quelque 7000 résidents nord-américains de tous âges s’ils partageaient les affirmations suivantes : a) certains progressent dans la vie sans but précis, mais je n’en suis pas ; b) je vis au jour le jour sans me préoccuper de l’avenir ; c) il m’arrive d’avoir l’impression d’avoir déjà vécu tout ce qu’on peut vivre dans une vie. Les participants ont été ensuite répartis en deux catégories : d’une part ceux ayant marqué leur accord sur l’assertion (a) et leur désaccord avec les propositions (b) et (c) ; d’autres part tous les autres. Les premiers ont été considérés comme ayant des buts dans la vie, les seconds comme présentant un déficit d’objectifs personnels.
En 2016, c’est-à-dire une dizaine d’années plus tard, 5000 des 7000 participants ont été recontactés par la même équipe de recherche et interrogés sur l’évolution de leurs revenus au cours de la décennie écoulée. A situation professionnelle équivalente en début de période, les participants du premier groupe – ayant affiché en 2006 des buts dans la vie – se sont révélés avoir bénéficié au total sur la décennie de revenus supérieurs à ceux des membres du second groupe. Chez les moins de 35 ans en 2006, le différentiel de revenu est d’environ 10%. Il est plus faible en revanche chez leurs aînés.