Groupe Gérard Carton
Publié dans Pensées du jour
Des chercheurs en neurosciences de l’université allemande de Greifswald ont réuni d’une part un groupe d’écrivains confirmés, d’autre par un groupe d’écrivains débutants.
A chacun des participants, il a été successivement demandé de lire un texte narratif pendant quelques minutes, puis de réfléchir à une possible suite, enfin de rédiger cette suite en deux minutes.
Au cours de ces trois étapes, l’activité neuronale des participants a été suivie par des techniques d’imagerie médicale.
Il est apparu que les écrivains confirmés mobilisaient moins les zones du cerveau consacrées au raisonnement que les écrivains novices.
Les écrivains confirmés ont par ailleurs mis plus en œuvre les zones utilisées dans la prise de parole que les écrivains débutants.
Tout se passe comme si, chez l’écrivain confirmé, la production de texte avait un caractère spontané, alors qu’elle est plus réfléchie chez le débutant.
Boileau n’avait pas attendu les neurosciences pour dire : « Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément.
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