Publié dans Pensées du jour
L’humour est la politesse du désespoir.
Mais jusqu’à quel point est-il accepté au lendemain d’une catastrophe ? Au cours des 100 jours ayant suivi le passage le 29 octobre 2012 du cyclone Sandy, des chercheurs de l’université du Colorado ont posté sur Twitter des messages d’humour noir.
Exemple : « Après être passé sur un Starbucks, je suis devenu un Cyclone Frapuccino.
» Chaque fois, un millier de lecteurs, constituant un panel représentatif, ont été invités à préciser s’ils trouvaient le tweet drôle ou pas.
Les tweets des 15 premiers jours suivant le 29 octobre ont été jugés à la fois peu drôles et inappropriés.
Leur humour a ensuite commencé à être apprécié, de façon croissante jusqu’au 36ème jour, date à laquelle il culmine.
Du 37ème au 100ème jours, il décline progressivement.
Plus Sandy s’éloigne dans le temps, moins on a envie de plaisanter sur son compte.
Pierre Desproges a dit qu’on pouvait rire de tout mais pas avec n’importe qui.
Il aurait pu ajouter : et pas n’importe quand !