Publié dans Pensées du jour
Chef de l’opposition, Margaret Thatcher avait une élocution fortement accentuée et d’intensité moyenne.
Devenue Premier ministre, sa diction s’est faite plus aigüe et monotone.
Des chercheurs de l’université de Californie à San Diego se sont demandé si, d’une façon générale, la détention du pouvoir influençait la façon de parler.
A deux groupes d’étudiants volontaires, ils ont proposé de lire un même texte.
Puis ils ont demandé aux participants du premier groupe de s’imaginer dans une négociation commerciale où ils disposeraient d’informations privilégiées, de solutions alternatives sérieuses, et d’une puissance financière supérieure à celle de leurs interlocuteurs.
Aux participants du second groupe, il a été symétriquement demandé de se projeter dans une négociation où ils seraient mal informés, sans choix alternatif satisfaisant et fragiles sur le plan financier.
Les étudiants de chacun des groupes ont ensuite été invités à lire à nouveau le texte initialement présenté.L’intonation des participants du second groupe s’est révélée en deuxième lecture identique à celle constatée en première lecture.
En revanche, les participants du premier groupe, auxquels il avait été demandé de s’imaginer puissants, ont eu tendance à s’exprimer, comme la Dame de fer, dans une tonalité plus haute et plus monocorde.
Parler haut et de façon monotone : un signe extérieur de pouvoir ?