Publié dans Pensées du jour - Divers
Pratiquer l’inceste entre frère et sœur, manger son chien après qu’il a été écrasé par une voiture… : ces transgressions graves font généralement l’objet d’une condamnation morale ferme. Mais cette fermeté varie-t-elle selon la langue – maternelle ou étrangère – dans laquelle est exposé le cas. Par une série d’expériences, des chercheurs de l’université de Trente (Italie) ont montré que l’on porte un jugement plus sévère sur les transgressions exposées dans la langue maternelle que sur celles présentées dans une langue étrangère, même parfaitement comprise. Ce phénomène a été tout autant constaté pour des transgressions légères, comme mentir sur son âge pour obtenir une réduction. Selon les chercheurs, l’usage d’une langue étrangère, en « dépaysant » l’activité mentale, tendrait à réduire l’importance des normes sociales dans le jugement.