Publié dans Pensées du jour - Divers
3 ans, 36 mois, 1 095 jours : voilà trois façons d’exprimer une même période de temps. Mais ont-elles le même impact sur notre perception ? Des psychologues de l’université du Michigan ont indiqué à des salariés le temps restant à courir avant le début de leur retraite et leur ont demandé quand ils envisageaient de commencer à préparer leur dossier.
Dans une première variante (a), le temps restant à courir a été exprimé en années ; dans une deuxième variante (b), il l’a été en mois ; enfin, ce temps a été mentionné en nombre de jours dans une troisième variante (c). Les dates envisagées par les participants pour constituer leur dossier se sont révélées plus proches dans la variante (c) que dans la (b), et plus proches également dans la variante (b) que dans la variante (a).
D’autres expériences ont conduit au même constat : plus l’unité de mesure du temps qui sépare d’un événement à venir est courte, plus cet événement paraît proche. Notre perception de la durée d’un même temps objectif varie selon les unités de mesure. Bergson n’aurait pas désapprouvé.