Publié dans Pensées du jour - Divers
On est, dit-on, meilleur pour les autres que pour soi-même. Ce dicton fait allusion au fait que nous évaluons mieux, par détachement, les problèmes des autres, que ceux qui nous concernent directement, et que nous sommes de meilleur conseil pour les autres que pour nous-mêmes. Peut-on échapper à ce phénomène ? Des chercheurs de l’université de Waterloo (Canada) ont montré qu’en prenant de la distance, c’est-à-dire en considérant ses problèmes personnels comme s’il s’agissait de ceux d’un autre, on pouvait atteindre à l’égard de soi-même un niveau de lucidité identique à celui dont on est capable à l’égard des autres. Mais y parvient-on autant à vingt ans qu’à soixante ? Les chercheurs ont constaté que la technique de détachement de soi-même fonctionne dans les mêmes conditions quel que soit l’âge. « Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années », dit Corneille. Pour ceux qui savent prendre de la distance, il semble en aller de même de la lucidité.