Publié dans Pensées du jour - Divers
Des psychologues de l’université du Michigan ont présenté à des volontaires le récit, riche en détails sordides, fait par le témoin d’une agression sexuelle, et leur ont demandé quelle peine ils infligeraient au coupable s’ils étaient jurés à son procès. A un premier groupe de volontaires, les faits rapportés ont été exposés comme s’étant déroulés une semaine plus tôt. A un second groupe, les mêmes faits ont été décrits comme intervenus un an auparavant. Les membres du second groupe se sont montrés notablement plus sévères que ceux du premier groupe. Pour les participants du second groupe, interrogés sur les raisons de leur sévérité, le fait que le témoin se souvienne de l’affaire en détail un an après laisse penser qu’elle a dû être particulièrement atroce. On dit que le temps apaise la colère. Pour ce qui est de la sévérité des jurys, c’est, semble-t-il, l’inverse.