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Altruisme : une conséquence de l’empathie ?

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Publié dans Pensées du jour - Divers

« Altruisme : disposition bienveillante à l'égard des autres, fondée sur la sympathie » indique la base lexicographique du CNRS à propos de ce mot inventé par Auguste Comte. Mais si la sympathie suscite l’altruisme, qu’en est-il de l’empathie, c’est-à-dire la faculté de percevoir avec justesse les émotions des autres ? Pour répondre à cette question, des chercheurs de l’université de Cambridge ont organisé une expérience de terrain. Sur le bas-côté d’une voie réservée aux cycliste et piétons proche du quartier des collèges, une jeune femme membre de l’organisation s’est assise, son vélo à ses côtés, en donnant l’impression d’être épuisée et en difficulté. Parmi les 1000 piétons passés devant elle, 70 lui ont proposé de l’aider. A l’ensemble des 1000 passants, les organisateurs ont demandé s’ils accepteraient de répondre à un questionnaire d’évaluation de leur personnalité : 55 ont accepté, dont une trentaine avaient proposé leur aide, c’est-à-dire fait preuve d’altruisme. Ces personnes altruistes se sont révélées avoir un haut niveau d’empathie, en comparaison de celles n’ayant pas proposé leur aide.

Malgré la dimension limitée de l’échantillon, les chercheurs de Cambridge estiment avoir mis en évidence le fait que l’empathie rend altruiste.

Source : Richard A. I. Bethlehem. Does empathy predict altruism in the wild? Journal of Social Neuroscience, 2016.