Groupe Gérard Carton
Publié dans Pensées du jour
Des psychologues de l’université de Berkeley ont raconté à des volontaires l’histoire de quatre piétons qui trouvent dans la rue un portefeuille rempli de billets puis, selon les variantes, le conservent pour eux-mêmes ou l’apportent au commissariat, et prennent leur décision immédiatement ou au contraire après un temps de réflexion.
Les participants ont ensuite été invités à porter un jugement moral sur ces piétons dans les différents cas de figure.
Comme on pouvait s’y attendre, les piétons ayant rapporté le portefeuille sont plus appréciés que ceux qui l’ont conservé.
Parmi ceux qui l’ont rapporté, les plus rapides dans leur décision font l’objet de plus d’éloge que ceux qui ont tardé à se décider.
Parmi ceux qui ont conservé le portefeuille, paradoxalement, ceux qui ont fait un choix rapide sont considérés comme plus coupables que ceux qui ont pris du temps pour arrêter leur position.
Quand on s’apprête à prendre une décision juste, autant le faire rapidement : elle sera encore plus appréciée.
Si la décision risque d’être perçue comme injuste, on peut avoir intérêt à prendre son temps : à en croire les universitaires de Berkeley, elle pourrait être reconnue comme moins inappropriée.
Des chercheurs de l’université de Vérone ont proposé à des groupes de volontaires des exercices de calcul demandant une forte concentration.
Une fois ces exercices achevés, ils ont diffusé à certains des participants une vidéo déclenchant une hilarité audible de tous.
Après le début des rires, ils ont proposé aux autres participants une seconde série d’exercices, avec la liberté, au choix, de les commencer tout de suite et de voir la vidéo hilarante ensuite, ou de voir la vidéo d’abord et de se consacrer après aux exercices.
Les personnes ayant vu la vidéo à l’issue de la deuxième série d’exercices se sont révélées moins performantes dans cette seconde série que celles ayant visionné le film préalablement.
Une question fréquente en entreprise est de savoir si les gratifications et rémunérations variables doivent être versées au fur et à mesure de la réalisation des objectifs ou en une fois en fin d’année.
Au vu de l’expérience des universitaires italiens, différer trop leur versement peut se révéler contre- productif.
