Publié dans Pensées du jour
Terminer deuxième dans un appel d’offres est, dit-on, la position la plus désagréable.
D’aucuns ajoutent : la plus sotte.
Aussi pénible qu’elle soit, cette place de premier perdant n’est cependant pas dénuée de vertus.
Des chercheurs de l’Institute on Asian Consumer Insight de Singapour ont proposé à un groupe de volontaires un jeu sur écran combinant agilité et hasard.
Les organisateurs ont manipulé les processus de façon à ce que les participants perdent tous assez rapidement, à l’exception d’une short list de trois d’entre eux, qui ont pu conserver jusqu’à la dernière minute l’espoir de gagner.
A l’issue de la proclamation des résultats, le vainqueur a reçu une récompense monétaire.
Aux perdants, il a été proposé d’aller chercher des chocolats dans une pièce voisine.
Parmi les perdants, les plus motivés pour récupérer leurs chocolats ont été ceux qui avaient terminé en deuxième et troisième position.
Loin d’être plus frustrés que ceux qui avaient vite compris qu’ils ne gagneraient pas, ils affichaient une vitalité et une bonne humeur supérieures à celle des autres participants.
Dans d’autres expériences, les chercheurs ont constaté que des joueurs qui perdent après avoir été short-listés peuvent même se montrer plus enthousiastes que celui qui l’a emporté.
Flirter avec le succès donne envie de le conquérir.