Publié dans Pensées du jour
Des chercheurs de l’université allemande de Greifswald ont mis au point un dispositif d’IRM permettant de suivre l’activité neuronale de personnes en train d’écrire manuellement.
Puis ils ont réunis deux groupes de volontaires, d’un côté des écrivains ayant déjà rédigé des livres, de l’autre des participants n’ayant pas cette expérience.
Aux uns et aux autres, il a été demandé de lire pendant deux minutes une brève histoire, d’imaginer la suite pendant deux autres minutes, puis d’écrire cette suite à la main.
L’activité cérébrale des volontaires a été suivie au cours de ce processus.
Il apparaît que la phase « d’imagination » et celle « d’écriture » mobilisent des zones différentes du cerveau.
La zone relative à l’écriture est la même chez les écrivains expérimentés et chez les novices.
En revanche, la zone d’imagination est proche des zones relatives à la vision chez les écrivains novices, alors qu’elle est voisine des zones relatives à la parole chez les écrivains chevronnés.
Les premiers « voient » ce qu’ils s’apprêtent à écrire.
Les seconds « l’entendent ».
Nietzche, Van Gogh, Michael Jackson : les grands novateurs présentent-ils des prédispositions à la folie ? Selon une opinion répandue, le génie et la folie feraient souvent bon ménage.
Mais cette idée commune est-elle confirmée par les faits ? Des chercheurs de l’université de Californie se sont penchés sur la personnalité d’un ensemble représentatif d’artistes, scientifiques, entrepreneurs…, vivants ou disparus, à l’origine d’avancées majeures dans leurs domaines respectifs.
10% des personnes distinguées pour leur haut niveau de créativité apparaissent présenter des signes pathologiques, 90% n’affichant pas de prédispositions à cet égard.
Lorsqu’elles se manifestent, les tendances pathologiques sont légères dans 9 cas sur 10, et lourdes dans un cas sur 10.
Au total, seul un créatif sur 100 est ainsi affecté de pathologie lourde.
Les chercheurs ont montré que ces créatifs ultra-minoritaires présentant de vrais grains de folie ont en commun d’être à l’origine non pas d’une mais de plusieurs avancées majeures.
Une innovation ça va : plusieurs, bonjour les dégâts ? Il est devenu courant d’utiliser Facebook à titre privé au bureau.
Dans certaines entreprises, les salariés le font sans s’en cacher, dans d’autres ils le font avec discrétion.
Des chercheurs de l’université de Bergen (Norvège) ont interrogé quelque 11 000 salariés sur la pratique de Facebook pendant les heures de travail.
Il apparaît que l’on y est d’autant plus hostile qu’on occupe un poste élevé dans la hiérarchie : plus on a de responsabilités, plus on se soucie de la baisse de productivité que pourrait provoquer un usage excessif de Facebook sur le lieu de travail.
Mais, dans le même temps, il ressort que Facebook est notablement plus utilisé au bureau par le « top management » que par le « middle management » et les employés : ceux qui déplorent le plus l’usage du réseau social pendant le temps de travail sont aussi ceux qui le pratiquent le plus.
Les chercheurs attribuent ce phénomène au fait que la frontière entre vies professionnelle et privée est d’autant plus perméable qu’on est placé haut dans la hiérarchie.