Publié dans Pensées du jour - Divers
Pour conserver une mémoire de travail performante, il est, dit-on, utile de l’entraîner. Cette recommandation est couramment admise. Mais est-elle pleinement justifiée ? Pour répondre à cette question, des psychologues des Sandia National Laboratories à Albuquerque (Nouveau Mexique) ont proposé à des volontaires un exercice de mémorisation de mots à court terme. Puis ils ont réparti les participants en trois groupes. Dans le premier groupe (A), un entraînement de la mémoire s’appuyant des exercices de même type que le premier a été poursuivi pendant trois semaines. Au cours de la même période, les membres du deuxième groupe (B) se sont entraînés à associer des mots à des situations vécues. Le troisième groupe (C) – témoin – n’a suivi aucun entraînement. A l’issue des trois semaines, tous les participants ont été invités à travailler sur deux nouveaux exercices de mémorisation à court terme, l’un (a) de même nature que celui proposé initialement, l’autre (b) d’un type radicalement différent. Dans le cas de l’exercice (a), les membres du groupe (A) se sont révélés plus performants que ceux des groupes (B) et (C). Mais dans le cas de l’exercice (b), ils sont à l’inverse apparus moins performants que ceux des deux autres groupes. Selon les chercheurs, un excès d’entraînement de la mémoire à court terme sur un sujet peut altérer sa capacité à traiter d’autres sujets.