Publié dans Pensées du jour - Divers
Pour assurer une bonne production d’œufs, on a intérêt à mélanger dans la basse-cour les poules dominantes et les poules subalternes. On obtient ainsi un meilleur rendement qu’avec les poules dominantes d’un côté et les subalternes de l’autre. A la façon d’un La Fontaine, des chercheurs de l’université Columbia se sont demandé si ce constat fait à la ferme valait aussi pour l’homme. A cet effet, ils ont commencé par évaluer la tendance à plutôt dominer ou à plutôt se laisser dominer d’environ 150 volontaires. Puis ils ont constitué des groupes de travail de 3 personnes, certains homogènes (3 dominants ou 3 dominés) ou hétérogènes (mélange de dominants et dominés). Enfin, ils ont invité chaque groupe à se livrer à des exercices de reconstitution de mots à partir d’échantillons aléatoires de lettres, avec la liberté de s’organiser comme ses membres le souhaitaient. En manipulant les lettres, les organisateurs ont rendu l’exercice plus ou moins facile : dans certains cas – dits procéduraux – les solutions étaient évidentes et les participants pouvaient répondre aisément sans se concerter ; dans d’autres cas – non procéduraux –, la difficulté était telle que les participants avaient intérêt à coopérer.
Dans les exercices procéduraux, les groupes de travail homogènes et hétérogènes ont affiché des performances identiques. Dans les exercices non procéduraux, les groupes hétérogènes ont en revanche notablement mieux réussi que les groupes homogènes. La diversité des tempéraments au sein d’un groupe renforce son efficacité devant les tâches complexes.