Publié dans Pensées du jour - Connaissances utiles
Des chercheurs de l’université de Toronto ont réuni des étudiants volontaires. A la moitié d’entre eux, ils ont demandé de se livrer pendant une semaine à des pratiques gestuelles telles que passer régulièrement leur main droite sur le front, pencher la tête ou cligner des yeux. Aucune instruction particulière n’a été donnée à l’autre moitié. Vers la fin de la semaine, tous les volontaires ont été invités à participer à des jeux en binômes où les joueurs gagnent conjointement d’autant plus qu’ils se font mutuellement confiance. Ce dispositif visait à évaluer la confiance que les participants s’accordaient spontanément deux à deux. Les étudiants impliqués dans les pratiques gestuelles, bien qu’ils ne se soient pas rencontrés avant le jeu, ont affiché un plus grand niveau de confiance entre eux qu’à l’égard des participants non engagés dans ces pratiques.
Les études anthropologiques ont abondamment souligné le rôle des rituels dans la cohésion des groupes sociaux. L’expérience réalisée à l’université de Toronto tend à montrer que, même de portée très limitée, une pratique partagée est de nature à renforcer les liens de ceux qui la mettent en œuvre.