Le travail coopératif : un frein au développement des talents ?

Dans le monde professionnel, une équipe de travail peut fonctionner en mode coopératif (entraide entre ses membres), ou en mode compétitif (rivalité de ses membres). Des psychologues de l’université du Minnesota ont observé une centaine de salons de coiffure à Taiwan afin d’identifier ceux relevant plutôt du mode de travail coopératif et ceux fonctionnant surtout en mode compétitif. Dans chacun de ces salons, les psychologues ont communiqué aux employés des classements faisant apparaître chez l’un d’entre eux des performances notablement supérieures à la moyenne.

Les chercheurs ont ensuite observé les échanges entre employés, avant de les interroger sur les sentiments qu’ils avaient éprouvés à la présentation du classement. Dans les salons « coopératifs », une tendance au dénigrement du mieux classé s’est manifestée. La plupart des employés ont par ailleurs déclaré avoir ressenti un malaise à l’annonce du palmarès, y compris le coiffeur le mieux noté. Rien de tel en revanche dans les salons « compétitifs » : aucune médisance, ni déclaration de trouble.

La culture coopérative présente de nombreux avantages : créativité, productivité… Au vu des travaux de l’université du Minnesota, elle peut également brider l’affirmation et la reconnaissance des plus performants.