Publié dans Pensées du jour - Connaissances utiles
Des chercheurs de l’université de Singapour ont proposé à des volontaires des jeux consistant à reconstituer les mots à partir d’anagrammes. Chacun des volontaires était affilié à une équipe comportant trois autres joueurs auprès desquels il était autorisé à demander de l’aide. A l’insu du participant, ces trois autres joueurs étaient des complices des organisateurs. Les participants bénéficiaient d’une gratification financière proportionnelle d’une part au nombre de mots reconstitués, d’autre part à la fréquence de leurs demandes d’aide.
Dans une première variante (A), les gains des joueurs ont été publiquement affichés, de sorte que les volontaires ont pu évaluer, à leurs gains, les performances (manipulées par les organisateurs pour ressortir identiques en moyenne) des trois autres membres (complices) de leur équipe. Dans une seconde variante (B), les gains n’ont pas été affichés. Les volontaires ont eu tendance à faire plus appel à l’aide des autres membres de l’équipe dans la variante (A) d’affichage public des rémunérations que dans la variante (B) de maintien de leur opacité.
La transparence en matière de rémunérations est souvent considérée comme source potentielle de conflit dans les entreprises. L’expérience de l’université de Singapour montre qu’elle peut aussi, sous certaines conditions, inciter à la collaboration.