Publié dans Pensées du jour - Divers
S’interdire de se laisser distraire par des sollicitations extérieures aux priorités qu’on s’est fixées est habituellement considéré comme un bonne pratique, tant dans la vie professionnelle que dans la vie privée. Ainsi, on est réputé ne pas « perdre son temps » dans des activités inutiles. Cette idée courante est-elle justifiée ? Des chercheurs de la Wharton School de l’université de Pennsylvanie ont, en laboratoire, placé des volontaires dans des situations où ils avaient le sentiment d’avoir tout juste le temps nécessaire pour accomplir les tâches qui leur étaient demandées. En cours d’expérience, il a été demandé à certains participants de s’interrompre quelques minutes pour aider, à distance, un enfant en difficulté scolaire à l’extérieur du laboratoire. Rien n’a été demandé aux autres participants. Contrairement à l’intuition, les participants interrompus dans leur exercice ont affiché des performances ultérieures identiques à celles des participants non interrompus. Surtout, ils ont déclaré un niveau de stress devant le manque de temps notablement inférieur à celui affiché par les participants non interrompus.
Certains ressentent leur emploi du temps professionnel ou privé comme si chargé qu’ils s’estiment incapables de répondre aux sollicitations imprévues, en particulier aux demandes d’aide des autres. Au vu de l’étude des chercheurs de la Wharton School, c’est peut-être un mauvais calcul.