Publié dans Pensées du jour - Divers
Les règles et pratiques professionnelles tendent, aux Etats-Unis notamment, à assurer la plus parfaite égalité entre les sexes dans l’entreprise, et à faire en sorte que les performances des hommes et des femmes soient appréciées selon des critères strictement identiques. Mais qu’en est-il des larmes : est-on jugé de la même façon lorsqu’on pleure selon qu’on est un homme ou une femme ? Une équipe de psychologues de l’université de l’Arizona a projeté à un panel d’observateurs des scènes professionnelles montrant un entretien annuel d’évaluation réunissant un manager masculin avec un salarié ou une salariée de son équipe. Les observateurs ont été invités à porter une appréciation sur les collaborateurs ainsi évalués. Dans certaines variantes, les salariés versaient des larmes devant la virulence de la critique. Il est apparu les pleurs ne modifiaient pas le jugement des observateurs lorsque la personne évaluée était une femme. En revanche, les hommes ayant pleuré ont été jugés plus sévèrement que ceux qui, exposés aux mêmes critiques, ont retenu leurs larmes.
« Ne me suis point, si ton cœur en alarmes / Prévoit qu'il ne pourra commander à tes larmes. » Au vu de l’étude de l’université de l’Arizona, c’est surtout à l’égard des hommes que se justifie l’injonction que Racine place dans la bouche d’Andromaque.