Publié dans Pensées du jour - Divers
Le jour de son mariage, les dieux remirent à Pandore une jarre en lui interdisant de l’ouvrir. Par curiosité, elle désobéit et tous les maux de l'humanité s’en évadèrent pour se répandre sur la Terre. Des études ont mis en évidence la permanence de la tentation de Pandore : par curiosité, on est amené à faire des choix en dépit des risques dont on a été averti. Mais peut-on limiter cette tentation ? Des chercheurs de l’université de Chicago ont constitué deux groupes de volontaires auxquels ils ont présenté trois séries de seize boutons. En appuyant sur les boutons de la première série, les participants déclenchaient un bruit agréable. En appuyant sur ceux de la deuxième série, ils provoquaient un bruit fort désagréable. Enfin les boutons de la troisième série, comportant un point d’interrogation, réservaient de façon aléatoire des sons agréables ou désagréables. Invités à appuyer sur une vingtaine de boutons, les participants ont majoritairement porté leurs choix vers les boutons de la troisième série « point d’interrogation ». Dans une variante, il a été demandé aux participants de verbaliser, avant de commencer l’exercice, les propriétés de chaque série de boutons, notamment des boutons « point d’interrogation ». Dans ce cas, les participants ont notablement moins cliqué sur les boutons « point d’interrogation ».
Pour ne pas céder à ce que Victor Hugo appelait la « curiosité d’avoir peur » : parler de la peur de la curiosité ?