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Ragots : peut-on ne pas en tenir compte ?

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Publié dans Pensées du jour - Divers

Des chercheurs de l’université de Lausanne ont organisé un concours de violon et réuni plusieurs jurys constitués de musiciens amateurs volontaires : lycéens, policiers ou enseignants. Les différents jurys ont auditionné les mêmes prestations, mais à la moitié d’entre eux il avait été préalablement fourni des informations mettant en cause le comportement immoral privé de certains candidats. La comparaison des notes attribuées dans les différents jurys a montré que leurs membres n’ont pas tenu compte de cette information collatérale dans leur jugement. Dans une variante de l’expérience, ce sont à l’inverse des renseignements privés favorables à certains candidats qui ont été communiqués à certains jurys. L’information n’a pas non plus influencé leur jugement.

Selon les chercheurs, ces résultats montrent qu’on peut occulter certaines informations susceptibles de mettre en cause l’objectivité d’un jugement lorsque ces informations ne concernent pas directement l’objet du jugement.

« Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose », dit le dicton. Au vu des travaux de l’université de Lausanne, ce n’est pas systématique.

Source : Christine Clavien et al. No Evidence for Moral Reward and Punishment in an Anonymous Context. PLoS ONE, 2016.