Publié dans Pensées du jour - Divers
Lorsqu’une personne avec laquelle on discute ne retrouve pas le mot qu’elle cherche, on a généralement le réflexe de le lui suggérer. Mais l’aide-t-on vraiment en lui soufflant le mot qu’elle a au bout de la langue ? Des psychologues du Rotman Research Institute de Toronto ont posé à des volontaires des questions relatives à des mots rares, en principe connus des participants, mais rarement utilisés de sorte qu’ils aient du mal à se les remémorer. Exemple : quel est le nom d’un instrument de calcul comportant des perles se déplaçant sur des rainures ou des tringles ? Chacun connaît la réponse, mais beaucoup ont du mal à retrouver instantanément le mot boulier. A la moitié des participants ayant un mot sur le bout de la langue, les organisateurs ont soufflé ledit mot avant qu’il ne vienne naturellement. Aucune aide n’a été apportée aux autres participants afin qu’ils finissent par retrouver eux-mêmes le mot échappé.
Deux jours plus tard, le même exercice, impliquant les mêmes mots, a été à nouveau proposé aux mêmes participants. Ceux qui, la première fois, avaient identifié le mot par eux-mêmes, l’ont retrouvé rapidement au cours de la seconde épreuve. Ceux auxquels le mot avait été soufflé ont rencontré la seconde fois autant de difficulté à le retrouver que la première fois. Dans une variante de l’expérience, les organisateurs ont mis les participants sur la voie, sans leur souffler complètement le mot. Dans ce cas, le mot en question est également revenu facilement la seconde fois. « Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours » dit un proverbe chinois. Il en va de même des mots au bout de la langue.