Publié dans Pensées du jour
Sur le plan musical, L’oiseau de feu de Stravinsky et la Petite musique de nuit de Mozart se distinguent par leur cadence : triton, donnant une impression de dissonance, chez Stravinsky ; cadence parfaite, communiquant un sentiment d’harmonie, chez Mozart.
Des chercheurs de l’université de Bergen (Norvège) se sont demandé si la cadence des compositions musicales influence le comportement.
A deux groupes de participants, ils ont fait écouter des morceaux de genre « triton » pour l’un, et de type « cadence parfaite » pour l’autre.
Puis ils ont proposé des exercices cognitifs aux participants.
Il apparaît que le triton prédispose à l’activité de synthèse, alors que la cadence parfaite favorise l’approche analytique.
La musique adoucit les mœurs : elle change aussi la façon de travailler.
Chacun le sait : on a tendance à grignoter en regardant la télévision.
Mais le fait-on de façon variable selon les programmes ? Des chercheurs de l’université d’Uppsala (Suède) ont réuni des groupes de volontaires auxquels ils ont présenté des programmes télévisés divers : documentaires, variétés, vie quotidienne… Les participants pouvaient se restaurer pendant la projection, soit de fruits, soit de biscuits et bonbons chocolatés.
A l’issue de la projection, il leur a été demandé d’évaluer les programmes qu’ils avaient visionnés : plaisants, rébarbatifs, etc.
Il est apparu que les participants avaient consommé des aliments d’autant plus légers sur le plan calorique que le programme leur avait semblé distrayant.
Dans une variante, le même exercice a été effectué non plus devant un écran de télévision mais à l’écoute d’un texte lu.
Même constat : les participants ayant jugé le texte plaisant ont grignoté « plus léger » que ceux qui l’ont estimé ennuyeux.
Les nourritures de l’esprit et celle de l’estomac convergent.