Publié dans La Lettre du GCCG - Divers
Êtes-vous inspiré ? Êtes-vous inspirant ?
La précédente lettre du GCCG posait ces deux questions. Nous avons bénéficié de nombreux commentaires constructifs en retour, et de demandes de « précisions ».
Être « inspiré » doit-il être un état constant ? Si ce n’est le cas, doit-on en conclure que l’on ne peut être inspirant tout le temps ?
Voici donc un diagramme qui reprend l’effet conjugué des compétences et de l’inspiration qui sont les deux principales clés de la performance.
L’ultime inspiration sans compétence fait se couper du monde et s’installer dans une bulle de type autistique.
L’ultime compétence sans aucune inspiration fait vivre comme un robot.
La formule « magique » est en partant de performance et d’inspiration moyenne, de passer de la zone de confort à la zone de perfectionnement (augmenter ses compétences) jusqu’à atteindre la zone de satisfaction puis de progresser dans l’inspiration jusqu’à atteindre la zone d’engagement puis la zone d’idéal.
Si l’inspiration grandit plus vite que les compétences, on passe rapidement en zone de frustration avec le risque de régresser. Là encore, l’acquisition de compétences permet de passer en zone de progression.
La meilleure stratégie est d’avoir toujours un cran d’avance en compétence sur son niveau d’inspiration. C’est la base de l’apprentissage constant, et de l’amélioration continue.
En termes pratiques, l’Entreprise se doit de développer les compétences des collaborateurs et managers, pour que les aspects « inspirationnels » s’installent avec succès. Qui n’a rencontré la frustration de personnes « inspirées » faisant le constat du manque de compétences ? Cela se trouve dans beaucoup d’entreprises ou organisations portées par des idéaux mobilisateurs, mais sèches en compétences clés. C’est souvent aussi le cas d’associations dont les bénévoles sont pétris d’inspiration, mais manquent de compétences de base. La bonne volonté n’est pas un gage de performance.
Cela concerne aussi bien les arts que les métiers.
D’où l’importance de la gestion des talents et des compétences. Les deux sont accélérateurs de la performance dès lors que les compétences sont au rendez-vous.
Steve Jobs était un être fondamentalement inspiré qui a développé rapidement les compétences qu’il lui fallait pour être « au top ».
Le Professeur Cabrol est un être fondamentalement compétent qui a rapidement développé l’inspiration qu’il lui fallait pour faire la différence dans l’approche des thérapies puis des transplantations cardiaques.
En conjuguant inspiration et compétence, ils ont changé le monde.
Le taylorisme est la caricature de l’état végétatif, peu de compétence, pas d’inspiration. Toute organisation managériale tendant vers le taylorisme est vouée à une performance médiocre.
L’esprit start-up est généralement porté par une forte inspiration, et dès que les compétences sont acquises, l’Entreprise réalise des performances exponentielles, tant que l’équilibre « compétence / inspiration » est aussi élevé que présent.
Les « jeunes générations » plus que leurs aînées ont besoin d’inspiration, d’être en état de se réaliser dans leurs missions. Contrairement à une idée reçue, la plupart des jeunes aspirent à une vie professionnelle qui a du sens, dans laquelle ils se réalisent, non pas tant pour avoir du confort, mais pour avoir du plaisir professionnel.
Toute approche managériale leur permettant de développer leurs talents et leurs compétences en fait des alliés précieux de la performance globale.
Très cordialement,
Gdc