Publié dans La Lettre du GCCG - Communication - Réflexions et humanisme - Divers
La plus sûre façon de ne pas régler un problème est de l’ignorer. …
La méthode pour correctement. ignorer un problème est de minimiser. puis regarder ailleurs. aussi longtemps que possible.
Comme le problème grandit, un jour il devient impossible de l’ignorer, et c’est alors qu’il « apparaît ». Il a une envergure et une présence telles qu’il ne ressemble plus au problème « de base ». C’est pourtant « le même ».
Et là encore, on peut vouloir l’ignorer, car il n’est pas seul ; d’autres problèmes que l’on a aussi ignorés sont à résoudre, et peuvent avoir la préférence ou l’urgence…
Et c’est ainsi que certaines personnes, certaines organisations sont ensevelies sous les « problèmes », et finissent par adopter des solutions qui posent de nouveaux problèmes…
Le puzzle des problèmes forme une image complexe et menaçante.
Une évidence qui échappe à beaucoup : lorsqu’on est confronté à un puzzle de problèmes, non seulement on en fait partie, mais on est souvent au centre :
Lorsqu’on est le problème, la solution n’est plus dans ce que l’on fait, mais dans la capacité et la volonté à changer ce que l’on est. .
Changer notre perspective d’analyse des problèmes :
• Trouver qu’il est injuste d’être confronté à un ou des problèmes que l’on n’a pas mérités est non seulement le plus souvent un leurre, mais diminue la capacité à le résoudre.
• Fouiller objectivement ce qui en nous peut être source du problème, plutôt que de chercher la cause à l’extérieur, chez autrui ou dans le concept fumeux de malchance / malédiction…
• Se souvenir qu’un problème insoluble est le plus souvent un problème mal posé. Le poser différemment si la solution n’apparaît pas rapidement. Envisager d’être aidé dans l’analyse du problème et la configuration de la solution
• Bien définir ce qu’est le problème ; très souvent on appelle « problème » ce qui n’en est pas un ; c’est juste une situation frustrante, agaçante, déplaisante, de notre point de vue. La piste de solution apparaît alors en changeant de perspective ou d’environnement.
Il existe parfois des problèmes qui nous concernent, dont nous ne sommes pas la cause et sur lesquels nous n’avons pas la main. Il faut alors réfléchir « en dehors du cadre », voire devoir sortir du cadre.
Enfin il arrive que ce que l’on considère comme un problème soit un faux problème… un faux problème est celui qui existe dans notre tête et pas dans les faits. Il naît de notre imagination et de nos hypothèses (parfois farfelues), mais aussi de nos inquiétudes et peurs.
Deux derniers mots…
Nombre de « problèmes » viennent du mode de vie, et du conflit historiquement permanent entre « les gentils » et « les méchants ».
La gentillesse, la tolérance, la bienveillance, l’amour du prochain, le respect des lois, les bonnes conduites, se heurtent à leurs inverses pratiqués par des personnes dont on parle souvent et beaucoup, ce qui attriste les uns et attise la volonté de nuire des autres.
La loi de l’énantiotropie. selon laquelle tout concept contient son inverse (bon-mauvais, dieu-diable, riche-pauvre, humanité-barbarie, ordre-désordre …) est complétée par celle de l’énantiodromie. selon laquelle la surabondance de force engendre une opposition pour rétablir un équilibre, d’où naissent résistances et conflits.
Problème a 68 synonymes… Il y a souvent un mot mieux adapté à la situation qualifiée de « problème » et cela met plus sûrement sur la voie de la solution qui dispose aussi de 20 synonymes…
Bien cordialement,
Gérard-Dominique Carton.