Interview d’une guerrière… pacifique.

Élisabeth que ses proches et amis appellent Élise, est impressionnante à bien des égards.
Passionnée d’arts, d’architecture, de robotique et d’informatique, premier prix de dessin de la ville de Paris à l’âge de neuf ans (remis par Monsieur Jacques CHIRAC), Élise est Responsable des systèmes applicatifs dans le pôle de l'information économique au sein du Département des systèmes d’information économique et de gestion (DSIEG) à la DILA_
Parallèlement, Élise mène une carrière artistique, expose ses réalisations et, passionnée par les robots depuis l’âge de 5 ans, elle a contribué au projet Buddy lorsqu'il était au stade du financement participatif sur Indiegogo, apportant ainsi son soutien à cette initiative novatrice et française : avoir une machine capable de ressentir les émotions et d'être véritablement utile à l'homme. .
Élise, synesthète, explore les intersections entre les différentes formes d'expression artistique, et au-delà dans la vie professionnelle cherche à fusionner les sensations visuelles, auditives et émotionnelles dans ses créations ; elle aspire à faire entrer l’art et la créativité dans les entreprises.
Élise a accepté d’être interviewée et de partager son approche de « guerrière pacifique », inspirée de sa connaissance de la philosophie samouraï.


Qu’est-ce qui a donné naissance à la guerrière samouraï ?

Elle est née dans l’éther de l’adversité professionnelle, où une guerrière samouraï geisha s’est révélée, une création forgée dans le feu des épreuves. J’ai eu à vivre dans un environnement professionnel exigeant et rigoureux ».L’art m’a permis de transcender les difficultés, et de développer une véritable force intérieure face à l’adversité. Transformer la douleur, la souffrance en puissance. !
La série artistique que j’ai réalisée est une déclaration de résilience, une célébration de la force intérieure face à l’adversité. À travers cette création, je partage une histoire universelle de courage, d’affirmation et de renaissance. Chaque coup de pinceau est une réponse à une épreuve. Chaque nuance d’écarlate témoigne de la transformation de la douleur en puissance. .

Qu’appelez-vous un milieu « exigeant et rigoureux » et comment définir un environnement professionnel particulièrement exigeant pour les personnes hypersensibles ?

J'ai dû m'adapter à un environnement professionnel où les normes culturelles étaient très spécifiques... Il m’a fallu beaucoup de patience, d’humilité, d’empathie pour être finalement acceptée. .
Dans le milieu professionnel, il n'est pas toujours approprié de laisser libre cours à nos émotions, qu'elles soient positives ou négatives. .
Cette hypersensibilité rend extrêmement perméable à l’environnement de travail ; On se sent plus impactée que la moyenne par le comportement des collègues, en positif comme en négatif. Un mot, un regard, une attitude peuvent nous hanter ou nous habiter pendant des semaines, voire des mois. .
Il faut accepter, et composer avec sa sensibilité accrue semble être le meilleur moyen de faire de ce « tempérament » une force et l’une des forces d'une personne hypersensible est l’intuition : elle permet de bien cerner les gens que l’on rencontre, de privilégier les personnes bienveillantes. Avoir une extrême empathie envers les autres : cela aide à créer des rapports positifs et apaisés. .

Quels défauts vous inquiètent / interpellent ?

En premier la non-reconnaissance des erreurs, et le fait de se défausser et d’incriminer d’autres personnes. J’observe aussi que ceux qui blâment les autres pour leurs erreurs ont tendance à s’attribuer leurs mérites. Cela participe d’une logique de « pouvoir » et c’est toujours contre-productif et frustrant. .
Je remarque une tendance à critiquer les collaborateurs au lieu de les accompagner et de les soutenir vers la réussite, ce qui peut être également contre-productif.
Certains managers devraient bénéficier d'une amélioration de leurs compétences en matière d'empathie, d'écoute, de bienveillance et de respect. .

Quelles qualités attendez-vous des managers ?

Des qualités de transparence, de bienveillance, de sincérité et de respect. La capacité à établir une communication saine, intelligente, honnête et inspirante. .

Qu’entendez-vous par bienveillance ?

Elle va de pair avec l’empathie. Elle consiste à aimer les gens, ressentir et comprendre leurs émotions, ne pas porter de jugements, apporter de l’aide quand il le faut… et s’abstenir de critiquer sans cesse…
La critique, malheureusement souvent malveillante, fleurit dans beaucoup de milieux, y compris professionnels. Ces dernières années, l’expression la plus courante de la bienveillance est « vers soi », on est alors dans la complaisance, et le respect des règles de courtoisie professionnelle se perd. Tout ce que l’on peut faire pour inverser cette tendance négative s’impose comme une priorité.
Je suis persuadée qu’avec bienveillance et respect, on parvient à instaurer une communication adoucie qui permet aux équipes de se mobiliser autour de valeurs fortes, constructives, professionnelles et responsabilisantes.
La bienveillance est aussi la capacité à remercier, sincèrement, et à être en posture d’aide et de soutien. .

Quelles sont vos priorités ?

Apprendre chaque jour, mieux comprendre toujours, les gens, les situations…avancer, rester créative, partager l’esprit créatif et innovant.
Aider à voir le beau, le bien, et toujours se positionner en recherche de solution plutôt que d’épiloguer sur les problèmes, les difficultés… Ce que j’aime dans les difficultés est qu’elles nous permettent de nous dépasser, de grandir et d’apporter de l’aide. .

Quels grands principes guident vos décisions dans votre vie professionnelle et personnelle ?

La sincérité en premier. Sincérité des échanges, des comportements, des postures. Elle n’est pas toujours au rendez-vous, surtout en milieu professionnel.
La congruence qui assure d’avoir des comportements en adéquation avec les propos.
Le respect des personnes, quel que soit leur rang, leurs titres, leurs fonctions, avec une attention particulière pour celles qui ont des positions modestes. Un respect et une considération totalement indépendants de la « hiérarchie » …
Lutter tant que cela se peut contre le symptôme de l’arche, par lequel il ne faudrait, dans une organisation, parler qu’avec les alter ego hiérarchiques alors qu’il est tellement plus productif que les collaborateurs de différentes unités parlent entre eux sans passer par la « voie hiérarchique. ».

Quelles sont vos aspirations professionnelles ?

Comme je l’ai dit plus haut, faire entrer l’art et la créativité dans les entreprises. L’art a le pouvoir unique de transcender les frontières culturelles, linguistiques et technologiques, et de nous connecter sur un plan émotionnel et spirituel. Dans un monde de plus en plus dominé par la technologie, l'art offre un contrepoids en favorisant l'expression individuelle, la créativité et l'imagination. .

Avez-vous une ou deux anecdotes à partager qui seraient révélatrices de votre philosophie managériale ou de moments clés de votre vie professionnelle ?

• J’ai eu la chance de collaborer et présenter mon travail artistique au sein des locaux informatiques de la DILA : sur le thème "Voyage en synesthésie - Abstraction et paysages", l'exposition a été pensée comme un voyage sensoriel, où sont mélangés les couleurs, les formes et les sons, pour créer une véritable synesthésie entre l'art visuel et l'art musical et transporter mes collègues dans un univers poétique et apaisant.

• Lorsque j’avais cinq ans, ma maman m'a laissé librement dessiner et peindre sur un des murs de la salle de bain… Cela m’a appris pour toujours que l’autonomie et la liberté sont les premiers contributeurs à la créativité et la réalisation de soi. J’essaie de toujours faire du mieux que je peux, et d’être aussi inspirante d’autonomie autour de moi. .

Merci Élise. ,

Gerard-D CARTON.
Interview – Février 2024-

Sites Internet d’Élise. :
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https://www.elisabeth-colombo.fr/
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