Publié dans La Lettre du GCCG - Connaissances utiles - Stratégies managériales - Réflexions et humanisme
La vie est faite d’épreuves et de réussites. Les épreuves sont la genèse de la réussite. Sans elles, la vie serait un long fleuve tranquille, mais il est justement estimé que ce n’est pas le cas.
Apprécier les épreuves est à la base du succès. . L’homme qui fuit les épreuves est condamné à la platitude, voire à la médiocrité. Celui qui voit dans les épreuves plus de probabilités d’échec que de réussite est in fine toujours perdant, car il relève rarement les défis, ne s’aguerrit pas et se « ramollit ». Il finit par croire en la malchance, en la fatalité, avoir été né sous une mauvaise étoile, et se laisse envahir par de fatales superstitions.
Aimer les épreuves, de la plus petite à la plus grande, est la seule voie vers la réussite de sa vie.
Aimer les épreuves c’est aussi les évaluer. Toutes n’ont pas la même importance ni la même valeur.
Les évaluer, c’est les choisir, la plupart du temps. Bien les choisir consiste à avoir la volonté d’être toujours à la hauteur de ses résolutions et ambitions.
L’épreuve la plus honorable est celle qui consiste non pas à être meilleur que les autres, mais à être, chaque jour, meilleur que soi-même.
Pour « réussir sa vie », il faut se doter de trois préalables.
• Le premier d’entre eux est de ne craindre pas de mourir. . Je sais qu’il est tabou de parler de la mort, surtout de la sienne, mais c’est un incontournable prérequis. Nous allons tous mourir un jour ou l’autre, et c’est la seule certitude qu’un humain doit avoir. En conséquence, craindre de mourir est absurde.
Aimer la vie, respecter la vie et tout ce qui protège la vie est le premier jalon de la route à suivre. Cela n’empêche pas de mourir, un jour, mais cela change la vie, la nôtre et celle de notre entourage. .
• Le second préalable est d’aimer les épreuves. , au besoin de se convaincre que tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. Une condition à cela : apprendre de nos épreuves. La plupart d’entre elles viennent de nos choix, de notre façon de vivre, et quelques-unes viennent de l’environnement. On a alors le choix de les affronter ou de les fuir.
• Le troisième préalable est de prendre des risques mesurés. , et surtout d’avoir plus envie de réussir que peur d’échouer. L’envie de réussir motive pour réunir les conditions de la réussite, apprendre, se préparer, anticiper, travailler, construire, progresser, et se garder de deux choses :
o Croire en la « chance ». Les réussites ne doivent jamais rien au hasard.
o Désirer plus que vouloir. Le désir est toujours plus fragile que la volonté. .
Ces trois préalables remplis, réussir sa vie tient à la construction d’un état d’esprit solide, ce que, dans la littérature, on nomme un « mental d’acier ».
Il arrive, dans la vie, que le mental « flanche ». … Trop d’épreuves en même temps, épreuves auxquelles on n’est pas ou mal préparé, situations dans lesquelles on se sent « dépassé », situations de choix cornéliens, pertes de personnes qui nous sont chères, maladie, accident de vie, trahison, déceptions, destruction de nos rêves, perte d’énergie, sentiment d’échec, sentiment d’impuissance, fatigue …
Ces moments sont des moments de définition de so. i. . Une seule voie peut conduire à la réussite de sa vie, la voie « chevaleresque », autrement appelée « la voie du samouraï.
Chaque épreuve, la manière de la traiter nous définit et, soit nous libère, soit nous entrave.
Nous les traitons en fonction de la représentation que nous nous en faisons, et cela génère des émotions qui vont nous faire affronter et dominer l’épreuve ou au contraire nous abattre.
Il faut donc, lorsque l’on se sent « abattu », remettre en cause la représentation que l’on se fait de l’épreuve ou des épreuves qui génèrent ces émotions négatives.
Notre vie ressemble parfois à un chemin envahi de broussailles … elles nous griffent, nous retardent, nous gênent dans notre progression … elles cachent la beauté du chemin … On ne voit qu’elles … on en souffre. …
Sur la voie du samouraï, les épreuves sont ce qu’elles sont, et c’est la ressource intérieure que l’on a développée en franchissant les obstacles précédents qui nous donne la force de vaincre la suivante.
Quelques principes rencontrés sur la voie du samouraï. ?
• Ne jamais se plaindre. C’est un affaiblissement mental. Inspirer pitié est indigne.
• Ne jamais laisser le passé définir le présent, encore moins le futur. Nos échecs passés sont un apprentissage pour changer l’avenir.
• Placer sa droiture au-dessus de toute chose. Jamais de compromis avilissant.
• Apprendre chaque jour, progresser par l’entraînement.
• Prendre les décisions dans le calme, jamais dans l’énervement ou l’excitation.
• Être capable d’endurer la souffrance, son intensité ressentie est très subjective.
• Savoir goûter et apprécier la gaîté.
• Ne jamais envisager d’être inférieur aux situations ni à qui que cela soit.
• Connaître ses faiblesses, travailler à les réduire.
• Comprendre autrui, laisser les jugements pour ce qu’ils sont.
• Maitriser son « moi » et ne jamais perdre le contrôle de soi.
• Se libérer de l’envie de plaire, d’être apprécié, d’être approuvé qui nous ferait renoncer à nos principes, à nos valeurs, ou altérer notre probité.
• Savoir qui, quoi et comment pardonner. .
Ces treize principes ouvrent vers la voie du samouraï, et la difficulté de les appliquer est le corollaire du potentiel de mal-être que l’on peut ressentir. . Moins ces principes sont appliqués, plus difficile sera la route.
Beaucoup de « problèmes » sont en réalité plutôt négligeables ; être agacé par les mouches est puéril. Les petits problèmes, en nombre, en cachent un grand. C’est celui-là qu’il faut identifier et traiter.
On peut avoir besoin d’aide pour cela, car ça permet d’objectiver les épreuves. Ça ne change pas les épreuves, cela en change la lecture, la représentation.
Comme certains font des pèlerinages, envisager d’emprunter la voie du samouraï pour en chemin, et au bout du chemin, se dire « je suis en paix ».
La prochaine newsletter donnera quelques pistes pour accéder au chemin serein … d’ici là, un complément en format synthétique et empathique écrit par Élisabeth Colombo, que je remercie aussi pour avoir accepté d’illustrer cet article avec trois de ses œuvres. . ».
Bien cordialement,
Gérard-D Carton
Complément synthétique et empathique. …
Les épreuves sont comme les pierres sous l’eau qui sculptent le lit de la rivière. Elles sont les ombres qui révèlent la lumière du chemin. , les échecs les grains de sable qui affinent la lame.
La plupart des épreuves viennent de nos choix, de notre façon de vivre ; d’autres viennent de l’environnement, comme des vents contraires. On peut soit affronter ces vents, soit laisser la dérive nous emporter.
Aimer les épreuves, c’est accueillir la vie avec intensité. , en ressentant pleinement les émotions qui les accompagnent. Chaque émotion devient alors un guide : elle indique la profondeur de ce qui compte pour nous. En ce sens, même l’hypersensibilité, quand elle est comprise et assumée, devient une force. Elle nous permet de sentir avec précision les nuances de chaque épreuve, comme une boussole intérieure qui pointe vers l’apprentissage. La sensibilité, loin d’être une faiblesse, nous invite à embrasser notre humanité, et à transformer la douleur en un moyen de se surpasser.
L’épreuve la plus noble n’est pas celle qui nous distingue des autres, mais celle qui nous permet, chaque jour, d’atteindre la meilleure version de nous-mêmes. .
Envisager la mort comme un élément naturel de l’existence. Accepter la mort ne signifie pas la rechercher, mais plutôt aimer la vie dans toute son intensité et accepter de lâcher prise sur ce qui est éphémère. .
Ce n’est pas seulement la grande mort qui nous effraye mais aussi la petite morts de nos habitudes, de nos illusions et de nos zones de confort. . La crainte de renoncer aux certitudes qui limitent notre potentiel nous empêche souvent de vivre pleinement. La mort des petites habitudes, de l’inertie qui freine l’audace, est aussi une renaissance vers une existence plus authentique.
La plupart des épreuves viennent de nos choix, de notre façon de vivre ; d’autres viennent de l’environnement, comme des vents contraires. On peut soit affronter ces vents, soit laisser la dérive nous emporter. .
Les blessures de l’âme apparaissent lorsque les épreuves se dressent comme des vagues puissantes, écrasantes, exigeant de nous plus que nous ne pensions pouvoir donner.
Surmonter les épreuves sans craindre les émotions qu’elles réveillent en nous. : Elles nous permettent de ressentir ce qui nous touche profondément et, paradoxalement, elles sont la source même de la résilience, en nous poussant à découvrir la force qui sommeille dans notre vulnérabilité. .
Élisabeth Colombo elisabeth-colombo.fr