Publié dans La Lettre du GCCG - Connaissances utiles - Outils managériaux - Stratégies managériales
L’analyse du discours ambiant sur les attendus du management fait ressortir neuf mots clés :
Chacun de ces mots clés est représentatif de l’approche Montessori en éducation.
Le manager « bien dans sa peau et bien dans son job » , est dynamique, suscite l’enthousiasme dans la difficulté, est professionnellement courtois, efficace, et conduit /met en place les changements avec intelligence, perspective, et pragmatisme. Il fait précéder l’action par la réflexion, il anticipe sur l’impact de ses décisions, il agit et décide en responsable et responsabilisant. Il a des résultats, et la façon dont il les obtient tient à la représentation qu’il se fait de « son job » .
Il considère qu’entrent dans sa mission les finalités suivantes :
1. Conditions et ambiance de travail :
• Assurer de bonnes conditions de travail et une ambiance aussi conviviale que productive.
• Éliminer /réduire le stress au travail, encourager la mobilisation positive.
• Développer et entretenir un climat de confiance.
2. Accompagnement de son équipe :
• Développer autant la confiance en soi de ses collaborateurs que leur compétences métier et relationnelles.
• Faire des feedbacks constructifs individuels et collectifs.
• Favoriser / impulser l’entraide entre collaborateurs.
• Développer l’estime réciproque.
• Instaurer une dynamique de respect mutuel (entre collaborateurs, entre management et collaborateurs).
• Instaurer une communication efficace.
• Favoriser la recherche d’innovations par les collaborateurs.
• Réguler les éventuels désaccords, conflits par le dialogue et la responsabilisation.
• Encourager la coopération vraie entre collaborateurs.
3. Management individuel
• Développer / encourager la prise d’initiatives des collaborateurs.
• Développer l’autonomie raisonnable des collaborateurs pour s’organiser au mieux.
• Permettre aux collaborateurs d’assurer une bonne performance.
• Responsabiliser ses collaborateurs quant à leurs progressions et résultats.
• Reconnaître et valider leurs efforts de progression.
• Accepter et faire accepter que les erreurs soient source d’apprentissage et de progrès (droit à l’erreur « constructive »).
• Capitaliser sur les motivations individuelles sans chercher à en créer « artificiellement ».
• Féliciter aussi régulièrement que sincèrement ses collaborateurs.
4. Management de soi
• Prendre régulièrement une position de retrait pour permettre aux collaborateurs de trouver eux-mêmes / des solutions / faire des propositions / suggestions d’amélioration.
• Apporter plus de questions que de réponses à son équipe, ses collaborateurs ; les faire réfléchir.
• S’interdire tout sarcasme, saute d’humeur.
• Être raisonnablement patient.
• Fonctionner en « curiosité / ouverture ».
• S’entraîner au calme. Un manager stressé est un manager stressant.
Serait-ce trop ?
Le management est une discipline évolutive. Il nécessite de s’approprier des principes, de la méthode, des connaissances et de développer des qualités relationnelles en phase avec la société actuelle.
Le management statutaire a vécu. Les galons, les titres et les signes extérieurs de pouvoir sont des leurres ne donnant dans le meilleur des cas qu’une légitimité temporelle voire, circonstancielle.
Le management aujourd’hui pour demain demande plus d’efforts de la part des managers qu’il en a jamais demandé.
Efforts de contrôle de soi substitués à l’ancien effort de contrôle des collaborateurs.
Efforts de compréhension des personnes, des situations, substitués aux efforts d’autorité d’antan.
Efforts de développement des collaborateurs là où l’on se contentait de sanctionner.
Efforts de pédagogie, d’accompagnement, là ou exiger était « la règle ».
Le professionnalisme dépend autant des « soft skills » que des « hard skills » . La compétence technique est une base sur laquelle se construit l’efficacité managériale. Elle est une condition nécessaire mais insuffisante pour manager efficacement.
L’efficacité managériale aujourd’hui porte autant sur le « comment » sont obtenus les résultats que les résultats eux-mêmes. On ne peut obtenir des résultats durables par la contrainte.
Contrairement à une idée reçue, et loin des stéréotypes cinématographiques, les Romains s’attachaient à « bien traiter » leurs esclaves, les récompensaient… Ils savaient qu’un esclave contraint n’était guère productif. Comment un collaborateur le serait-il ?
Cordialement vôtre,
Gdc
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