Groupe Gérard Carton
La passion des solutions

Passer les heures sombres

Le Groupe Gérard Carton vous propose tous types de lectures, longues ou brèves, souvent teintées d'humour mais toujours sérieuses...

Mesdames,
Mesdemoiselles,
Messieurs,

Il y a un peu plus de cent-trente-sept ans, je naissais. À Saint-Pétersbourg. Je n’aurais pu naître ailleurs en ce siècle-là qu’au pays du Tsar de toutes les Russies..
Je suis heureux que la ville qui m’a vu naître, ait retrouvé son nom, après un épisode de soixante-sept ans, soit un petit peu moins que ce que fut ma vie..
Je suis encore aimé et détesté de beaucoup, et cela m’emplit d’étonnement. Que certains m’aimassent je le comprends fort bien, tant je suis admirable, mais qu’après si longtemps d’autres de leur haine me poursuivent encore, là, je n’y entends rien..
Oui je fus admiré, et sais l’être toujours, par ceux que mon esprit et ma prose enchantèrent et enchantent..
Oui je fus quelque peu critiqué, passant pour excentrique, alors que j’étais Moi. J’avais un prénom à me faire, et j’en choisis un autre que celui de mon état-civil..
Sacha, est bien plus doux qu’Alexandre et mes batailles à moi, ne firent aucun mort. Il s’en fallut de peu que quelques-uns mourussent, mais c’eut été de rire, et l’on m’eut pardonné..
J’ai vécu pleinement, en témoignent les mots, qui pour longtemps encore résonnent un peu partout..
J’ai su parler aux femmes car j’ai su parler d’elles, avec suffisamment d’amour et sans jamais de haine. J’ai bien, de temps en temps, égratigné leurs fards, mais n’ai jamais failli à leur rendre hommage, quoiqu’en aient dit certaines..
J’ai toujours pensé qu’il valait mieux considérer que tous les évènements qui nous arrivent sont des évènements heureux. Ainsi je pus traverser la prison, l’injustice, sans être humilié, et en restant Moi-même. J’ai pu aussi en ces périodes inconfortables, observer que les avocats portent des robes pour mentir aussi bien que les femmes..

Je regarde votre monde, aujourd’hui, et suis ravi de n’être plus de vôtres. Il n’est de bonne compagnie qui ne se quitte, et de mauvaise qui se fréquente..

Que ferais-je aujourd’hui parmi vous ?.
Votre style de vie échappe à la sagesse, et pire, à l’élégance. Celle des mots, celle des habits, celle des pensées. Mes pièces encore se jouent et j’en suis bien heureux ; elles offrent encore ainsi, l’espace d’un moment, une oasis de grâce dans un désert d’idées..
Je me suis amusé, tout le temps de ma vie, même au plus fort des longues heures sombres, et ne puis à présent que vous inviter à en faire autant..
Aujourd’hui isolés, éloignés, beaucoup s’ennuient et oublient que la France était déjà ennuyeuse à mourir… Tant de superficiel, tant de fâcheries autour de fariboles, tant d’indignations de façade, tant de critiques et si peu de contributions à la culture… Les vaccins, les obligations, les restrictions, les polémiques à propos de tout sont une offense au bon sens….

Ces quelques vers, pour vous, car il le faut….

J’entends monter les plaintes et j’en suis attristé,.
S’il y a parmi elles des sottises avérées,.
Bien d’autres légitimes me font froid dans le dos….
Comme celles des femmes mariées à des machos….
Prenez donc le temps d’être, et d’être pleinement.
Pensez votre futur, faites-le brillamment.
Et laissez de côté ces vieilles divergences.
Pour mieux faire émerger toute l’intelligence.
Qui fît ce Pays : la grandeur, l’élégance.
Que des sots ont jugé être de l’arrogance….
Préparez-vous au pire en souhaitant le meilleur.
Que vous soyez isolé, télétravailleur.
Faites de votre présent un hymne à l’amour.
Celui de vos prochains, auréolé d’humour,.
Et remerciez tous ceux qui feront que demain.
Soit plus qu’un lendemain et une ode à l’humain..
Acceptez que la science ne soit toujours exacte,.
Que le bonheur ne soit bien souvent qu’un entracte,.
Décidez de penser avec plus de rigueur.
Et pansez plus souvent vos trop tristes langueurs..
Retrouvez joie de vivre et pour cela riez.
Du cheval de la vie soyez un écuyer..
Vous mourez comme moi, un jour ou une nuit,.
Respirez l’air du temps, jetez ces parapluies.
Laissez les gouttes d’eau éroder vos ennuis.
Libérez le soleil, il est le sauf-conduit.
Qui fait se déplacer en tout temps et terrains.
Sans jamais emprunter le moindre souterrain..
Accordez votre esprit sur la beauté du monde.
Ne vous résignez pas à vous sentir émondes,.
Ces branches superflues que l’on veut élaguer.
Alors que tout en vous devrait être honoré..
Choisissez d’être heureux en toutes circonstances.
Soyez en cela fou et parfait d’existence..

Votre bien dévoué,
Passant de l’au-delà
Sacha.

Lettre du GCCG Hors série- Janvier 2022-