Publié dans La Lettre du GCCG - Connaissances utiles - Stratégies managériales
« Toujours plus » et « toujours mieux » sont frères ennemis et in fine toujours antinomiques.
Le tropisme du progrès pousse certains vers l’un et d’autres vers l’autre et il s’en suit des désaccords, des frustrations, des conflits.
La recherche et le positionnement de la qualité restent un exemple notoire.
Comme pour la qualité il fut un temps, le tropisme du progrès s’applique à de nombreux concepts. La digitalisation, la transversalité, le bien-être, le stress, le management participatif…
S’interroger sur l’orientation du tropisme du progrès pourrait être salvateur…
La route du toujours plus, le « T+ » , conduit à des excès. La route du toujours mieux, le « T> » conduit à des améliorations. Il faut choisir, car l’on ne peut avoir durablement toujours plus et toujours mieux, précisément parce que les excès du « T+» conduisent inexorablement à la réduction et la destruction du « T>» . C’est aussi vrai au plan matériel que conceptuel et relationnel.
Par exemple, la réunionite est une conséquence du « T+» , les chasses au gaspi tournant au ridicule aussi. Les « process » de contrôle échappent rarement au « T+» , avec pour résultante un sentiment de bureaucratie et de complication y compris pour les clients.
Songez à tous les « T+ » qui envahissent le Monde… Et si vous aviez le choix, que prendriez-vous ?
Plus de santé ou mieux de santé ? Plus de plaisirs ou mieux de plaisir ? Plus d’éducation ou mieux d’éducation ? Plus de communication ou mieux de communication ? Plus de solidarité ou mieux de solidarité ? Plus de management ou mieux de management ? Plus de repos ou mieux de repos ? Plus de clients ou mieux de clients ?
Bien sûr j’évite la question sur les taxes qui en principe fait l’unanimité chez les contribuables.
Alors en cette fin d’année, à l’aube de la prochaine, une réflexion sur le tropisme du progrès en version « privilégions le T> » , pourrait s’avérer pertinente…
À commencer par mieux travailler.
Pourquoi pas ?
Bien cordialement vôtre,
Gerard-Dominique Carton