Êtes-vous agile ?

Si l’on demandait de dessiner un mouton agile, il aurait sûrement cinq pattes.

À l’analyse, il apparaît que l’on confonde / amalgame l’agilité et quelques concepts parmi lesquels :

• Flexibilité

• Réactivité

• Adaptabilité

• Innovation

• Souplesse

• Enthousiasme

• Rapidité

Il n’échappera pas que l’acronyme dégagé de ces sept mots est « FRAISER » , en cuisine « manipuler pour bien mélanger les ingrédients » .

Quelques caractéristiques des organisations dites agiles :

• Les collaborateurs à tous niveaux ont une autonomie suffisante et peuvent exercer un jugement sur les situations, prendre des initiatives, trouver des solutions innovantes.

• La plupart des collaborateurs sont joignables aisément.

• Les procédures sont simples, peu nombreuses, évolutives en fonction des contextes.

• Les objectifs sont connus de tous, déclinés par métiers.

• L’entraide est une valeur opérationnelle forte.

• Les processus d’amélioration constante sont une réalité partagée par tous et le statu quo est remis en cause constructivement.

A contrario les organisations « non-agiles » ont notamment pour traits marquants :

• Des procédures contraignantes pour les clients, parfois absurdes.

• Des process rigides de type bureaucratique pour les collaborateurs.

• Un foisonnement exponentiel de mails.

• Des réunions sans queue ni tête, nombreuses et souvent futiles.

• Des reporting pléthoriques, obligatoires et complexes.

• Un management intermédiaire sur-sollicité et estimé à la fois coupable et responsable de tout ce qui va de travers.

• Un top management centralisateur et castrateur de toute créativité, exigeant paradoxalement de l’initiative à tous les niveaux et sanctionnant la moindre erreur.

• Le culte du politiquement correct en public.

• Des clans retranchés souvent appelés pudiquement « silos ».

• Des objectifs aussi changeants que les priorités.

• Un discours contradictoire avec les faits.

• Des valeurs sur les murs mais aucunement traduites dans les comportements.

• Une ambiance lourde.

• Une paranoïdie rampante à chaque étage de la pyramide.


Il apparaît évident qu’entreprendre de réduire voire éliminer la balourdise née de ces traits, l’on gagnerait en agilité.

“La forme même des pyramides d’Égypte montre que déjà les ouvriers avaient tendance à en faire de moins en moins.”
Will Cuppy


Bien cordialement,

Gérard-Dominique Carton