Publié dans La minute de bon sens - Connaissances utiles
Sans nécessairement chercher à être apprécié, il faut bien reconnaître que cela augmente l’efficacité relationnelle, et donc souvent la performance en particulier en milieu professionnel.Les recherches en psychologie cognitive montrent que nos interlocuteurs nous apprécient d’autant plus qu’ils nous trouvent dignes de confiance, honnêtes, chaleureux et bienveillants. De façon secondaire, l’extraversion, l’intelligence et le sens de l’humour augmentent les scores d’appréciation positive des individus.
Cela devrait-il influencer nos comportements ou au moins notre recherche de performance relationnelle ?
Quelques pistes :
• Faire un bilan sincère.
o Êtes-vous une personne plutôt bienveillante ou bien avez-vous tendance à porter des jugements sévères sur votre entourage ? Connaissez-vous plus de personnes dont vous dites du bien que de personnes que vous jugez durement ?
o Êtes-vous naturellement le plus souvent une personne courtoise, polie, ou bien quelqu’un qui en allant droit au but ne perd pas de temps avec les protocoles de courtoisie ?
o Lorsqu’une personne vous parle d’elle, d’un de ses problèmes ou au contraire d’une de ses satisfactions, écoutez-vous avec attention ou bien faites-vous rapidement état de « vos problèmes » et « vos satisfactions » . Plus prosaïquement ramenez-vous les sujets de discussion à « vous » ?
o Offrez-vous votre aide sincèrement, lorsqu’un de vos interlocuteurs est en difficulté, ou bien considérez-vous qu’« à chacun ses problèmes » …
o Êtes-vous énergique, ou bien plutôt attentiste ? Faites-vous des efforts constants, ou bien abandonnez-vous rapidement lorsqu’il est difficile d'aider autrui ou de résoudre une difficulté ?
o Si vous vous vivez comme « timide » , avez-vous réellement essayé de surmonter cette timidité, de changer l’hypothèse qui est la vôtre selon laquelle « vous n’intéressez pas les autres » ?
o Au contraire, si vous avez un ego fort, des certitudes, des convictions fortes, que beaucoup de personnes vous agacent, parce qu’elles ne sont pas en phase avec vous, avez-vous essayé de regarder les choses selon leur perspective, sincèrement, pour analyser la justesse de leur point de vue ?
• Se doter de quelques règles simples :
o Être une personne courtoise et bienveillante, y compris avec les personnes grossières et malveillantes. Lorsque des interlocuteurs sont hermétiquement opposés à se montrer bienveillants, cesser la relation ou la réduire au minimum. Leur exprimer avec sérénité que vous n’appréciez pas leurs propos.
o S’intéresser à ce que vos interlocuteurs vous disent. Si c’est futile il est bien possible que cela soit par timidité, réserve de leur part, et reflète qu’ils ont envie d’échanger avec vous. Poser des questions d’intérêt sur ce qui vous est dit.
o Être digne de confiance est assez simple, ne promettez que ce que vous pouvez tenir, gardez les secrets que l’on vous confie, respectez l’intimité d’autrui, son jardin secret, ses réserves.
o Les gens apprécient ceux qui les apprécient. N’attendez pas d’amabilité de ceux que vous n’aimez pas ou avec qui vous êtes aussi froid que distant.
o Faites que vos interlocuteurs se sentent bien dans ce qu’ils disent, proposent, suggèrent, et mettez-les en valeur.
o Souriez.
• Soyez vous-même, surtout si vous avez composé un personnage déplaisant à beaucoup.
o Personne n’est fondamentalement mauvais, on le devient par les circonstances de la vie et les modèles que l’on choisit d’adopter.
o Les gens qui se construisent une image de « dur », et obéissent à leur « personnage » , prennent plus de coups qu’il en faudrait.
o Avoir l’humilité et l’intelligence de choisir d’être soi avec ses qualités et en travaillant sur ses défauts pour les réduire est un choix intelligent. C’est difficile, tant la force de l’habitude et la peur de changer restreignent les capacités d’évasion d’un personnage négatif.
o Le manager « dur » est fait d’une carapace lourde et inutile. N’être pas « dur » n’est pas être « mou » . Être déterminé, solide, fort, est d’autant plus efficace que cela s’accompagne d’empathie, d’écoute et de considération d’autrui.
o Diminuer la complaisance et augmenter la compréhension. La mansuétude est une qualité de leader plus sûre que l’intransigeance.
Pour être soi, encore faut-il bien se connaître. Apprendre à se connaître et pouvoir ainsi se faire confiance et se sentir légitime dans ses postures, ses décisions, ses choix, ses aspirations est la clé du bien-être.
Une vie médiocre et une vie réussie ont ceci en commun : Ceux que l’on fréquente font le monde dans lequel on vit. Si votre vie est médiocre, commencez par changer d’entourage.
“Développe en toi l'indépendance à tout moment, avec bienveillance, simplicité et modestie.”
Marc-Aurèle
Bien cordialement,
Gérard-Dominique Carton