Publié dans Pensées du jour - Divers
Dans La Rose pourpre du Caire (1985) de Woody Allen, Cécilia, une jeune serveuse à la vie difficile pendant la Grande Dépression se console en allant voir plusieurs fois de suite un même film au cinéma. Un jour, le personnage qu’elle préfère l’interpelle, sort de l’écran et l’entraîne, le temps d’un rêve éveillé, dans des aventures extraordinaires. A l’instar de Cécilia, l’évocation de nos acteurs préférés peut-elle influencer nos comportements ? Pour répondre à cette question, des psychologues de l’université Northwestern (Illinois) ont demandé à des volontaires quels étaient leurs acteurs préférés de films ou de séries télévisées. Puis ils leur ont proposé des exercices de réflexion – certains faciles, d’autres complexes. Durant les exercices, des séquences de films ou séries télévisées ont été projetées au mur de façon à rendre leurs personnages « présents » dans la salle d’expérience. Certaines séquences comportaient les acteurs préférés des participants, d’autres présentaient des acteurs les laissant indifférents. En présence de leurs acteurs préférés, les participants se sont montrés plus performants dans les exercices simples qu’en présence d’acteurs les laissant indifférents ou en l’absence d’acteurs (groupe témoin). En revanche, dans les mêmes conditions, les participants sont apparus moins performants lors des exercices complexes.
Convoquer mentalement Humphrey Bogart quand on est fan de Marlowe peut aider dans les situations simples mais perturbe lorsque les choses deviennent compliquées.