Publié dans Pensées du jour - Connaissances utiles
Un juge en manque de sommeil aura-t-il tendance à se montrer plus sévère que s’il a bien dormi ? Des chercheurs de l’université de l’Etat de Washington à Seattle ont mis à profit le passage à l’heure d’été aux Etats-Unis pour réaliser une étude sur cette question.
Comme en France, le passage à l’heure d’été consiste outre-Atlantique à avancer les horloges d’une heure dans la nuit d’un samedi à un dimanche. Il a été montré que ce dispositif a pour conséquence de réduire la durée du sommeil de 40 minutes en moyenne au cours de la nuit suivante, du dimanche au lundi.
Les chercheurs ont recensé les durées des peines de prison infligées par un ensemble de tribunaux les premiers lundis d’heure d’été de 1992 à 2003. Puis ils les ont comparées à celles prescrites pour des fautes équivalentes les lundis précédents et suivants. Il est apparu que la durée des peines d’emprisonnement prononcées les premiers lundis d’heure d’été étaient en moyenne supérieures de 5% à celles prononcées les lundis précédents et suivants. Dans l’Arizona, l’Indiana et à Hawaï, qui n’appliquent pas l’heure d’été, aucune variation des durées de peines n’a été observée.
Le manque de sommeil accroît la sévérité.