Groupe Gérard Carton
La passion des solutions

Il est plus facile de décevoir que de satisfaire : pourquoi ?

Le Groupe Gérard Carton vous propose tous types de lectures, longues ou brèves, souvent teintées d'humour mais toujours sérieuses...

Publié dans Pensées du jour

On est déçu lorsqu’une promesse n’est pas tenue.

Mais est-on plus reconnaissant quand une promesse est dépassée ? Une équipe de psychologues de l’université de Californie à San Diego a proposé à des volontaires un puzzle complexe de 40 pièces, comportant une récompense en cas de réussite.

Chaque participant joue isolé dans une salle.

En début de partie, un organisateur, se faisant passer pour un employé de service, pénètre dans la salle pour un motif futile et promet au participant de l’aider à assembler 10 pièces.

Dans un tiers des cas, il limite ensuite sa contribution à 5 pièces, alors qu’il en assemble 15 pour un autre tiers et 10 pour le dernier tiers.

Interrogés ultérieurement sur ce qu’ils ont ressenti, les participants n’ayant reçu d’aide que pour 5 pièces se déclarent déçus par la promesse non tenue.

Ceux qui ont bénéficié de l’aide annoncée de 10 pièces se disent satisfaits.

Les participants auxquels une aide portant sur 15 pièces a été apportée expriment un niveau de satisfaction à peine supérieur à celui affiché par les volontaires aidés sur 10 pièces.

Ne pas tenir une promesse provoque une frustration chez celui auquel elle a été faite.

Faire plus que ce qu’on a promis ne génère en revanche qu’un faible surcroît de reconnaissance de la part du bénéficiaire de la promesse.

Le mieux, dit-on, est l’ennemi du bien.

Source : Ayelet Gneezy et al. Worth Keeping but Not Exceeding - Asymmetric Consequences of Breaking Versus Exceeding Promises, SPPS, 2014.