Publié dans Pensées du jour - Divers
Des psychologues de l’université de Gand (Belgique) ont proposé à quelque 1000 volontaires de 6 à 77 ans un exercice sur écran où il leur était demandé de fournir des réponses fausses aux questions qui leur étaient posées, en touchant une icône « oui » ou une icône « non ». Exemple : à la question « Les cochons peuvent-ils voler ? », les participants devaient répondre « oui », en cliquant sur l’icône « oui ». A chaque question, les icônes changeaient de place et de couleur sur l’écran afin d’éviter les automatismes. Ce qui intéressait les organisateurs n’était pas la qualité des réponses (conformes en quasi-totalité à ce qui était demandé du fait de la simplicité des questions), mais leur rapidité, avec le postulat que les « meilleurs » menteurs sont ceux qui répondent le plus vite.
Ce sont les 18-25 ans qui se sont révélés les plus rapides dans leurs « bonnes fausses réponses ». De 6 à 18 ans, la vitesse de réaction augmente rapidement, puis elle se stabilise entre 18 et 25 ans, avant de décroître lentement. A 60 ans, on répond dans le même délai qu’à 10 ans. Selon les chercheurs, ce résultat ne s’explique pas par la variation de l’aptitude au travail sur écran en fonction de l’âge, mais par le niveau d’inhibition face au mensonge. Si les 18-25 ans réagissent plus vite, ce serait parce qu’ils ont moins de scrupules à mentir que leurs cadets et leurs aînés.