Publié dans Pensées du jour - Divers
Des chercheurs de l’université Bar-Ilan de Tel-Aviv ont réuni deux groupes d’anciens militaires, les uns ayant vécu des situations de combat dramatiques (par exemple la mort ou la blessure grave d’un camarade à leur côté), les autres n’ayant jamais eu l’expérience du feu. Puis ils ont montré aux participants une série de photographies de diverses personnes, certaines en situation neutre, d’autres en état de souffrance physique. Les participants ont été invités à préciser chaque fois leur niveau de malaise. Durant l’exercice, les membres des deux groupes ont été soumis à une observation cérébrale par des techniques d’imagerie. Devant les photographies douloureuses, tous ont déclaré le même malaise et activé les mêmes régions cérébrales. Devant les clichés neutres, les vétérans n’ont déclaré de malaise dans aucun des deux groupes. Mais alors que les régions cérébrales associées à l’observation de la souffrance chez autrui n’ont pas été activées chez les vétérans n’ayant pas connu le feu, elles ont été brièvement sollicitées dans le cas des vétérans ayant été au combat. Selon les chercheurs, les vétérans ayant connu des situations dramatiques ont inconsciemment tendance à se préparer mentalement au pire.