Publié dans Pensées du jour
Une équipe mixte de chercheurs de l'université de Bourgogne et de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) s'est livrée à une expérience originale.
Des consommateurs ont été invités à manger une crème dessert lors d’un goûter informel.
Le lendemain, il leur a été demandé d’essayer de la reconnaître parmi des crèmes variant en saveur (variation de l’intensité sucrée), en texture (variation de l’épaisseur) ou en arôme (variation de l’intensité d’un arôme cerise).
Les résultats ont révélé de meilleures performances de reconnaissance pour la saveur que pour la texture et l’arôme.
Voilà qui va dans le sens de ce qu’écrit Proust : « […] Quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.»