Publié dans Pensées du jour - Connaissances utiles
En cours d’études à l’université de Glasgow, une doctorante finlandaise en psychologie constate que, sur des sujets intimes, elle s’exprime avec plus de liberté en anglais qu’en finnois. Interpellée par ce phénomène, elle organise une expérience au cours de laquelle des phrases violentes, voire grossières, sont lues à des volontaires dont la résonance émotionnelle est concomitamment évaluée par l’analyse des mouvements de leurs yeux. Les phrases sont formulées alternativement dans la langue maternelle du participant ou dans une langue étrangère qu’il maîtrise bien. Les lectures effectuées dans la langue étrangère ont provoqué un impact émotionnel notablement plus faible que celles réalisées dans la langue maternelle.
Des études ont montré que penser dans une langue autre que sa langue maternelle renforce la rationalité de la réflexion et des décisions qui la suivent. Au vu des recherches menées à l’université de Glasgow, l’usage d’une langue étrangère paraît exercer le même effet sur ceux auxquels on s’adresse. Ils réagissent de façon moins émotive que lorsqu’on les sollicite dans leur langue maternelle.