Publié dans Pensées du jour - Connaissances utiles
Des chercheurs de l’université Harvard ont réuni des volontaires ayant des tendances dépressives, soit légères, soit lourdes. En leur demandant de penser à une situation éprouvante, ils ont placé les participants dans état mélancolique, évalué à l’aide d’un questionnaire. Puis ils ont proposé à ces participants de poursuivre cette évaluation à intervalles réguliers, certains étant invités à un exercice de distraction sur écran, les autres étant soumis à une douleur physique assez intense provoquée par un dispositif de pression sur un doigt.
L’objectif était de mesurer, dans chaque cas, le temps nécessaire à la disparition de l’état mélancolique. Chez les personnes légèrement dépressives, l’exercice de distraction a accéléré la disparition de l’état dépressif par rapport à un groupe témoin non soumis à cet exercice. La souffrance provoquée a en revanche été sans effet. Chez les personnes lourdement dépressives, c’est l’inverse qui a été constaté : la souffrance physique a accéléré l’effacement de l’état mélancolique alors que la distraction s’est révélée inopérante.
« Ma douleur, donne-moi la main ; viens par ici » disait Baudelaire à son spleen pour qu’il se tienne « plus tranquille » !