
Publié dans Pensées du jour
En haute montagne, certaines cordées fonctionnent selon un mode hiérarchique quasi-militaire.
D’autres adoptent un modus vivendi plus égalitaire où chacun peut s’exprimer.
Des chercheurs de l’université Columbia ont demandé à quelque 150 alpinistes chevronnés d’indiquer, dans l’hypothèse d’une ascension d’un sommet de l’Himalaya, les types d’organisation qui leur semblaient les plus adaptés, d’une part sur le plan de la performance sportive, d’autre part au regard de la sécurité.
Les personnes interrogées ont majoritairement estimé que l’organisation hiérarchique favorise la performance, et que le fonctionnement égalitaire est plus propice à la sécurité.
Les mêmes chercheurs ont par ailleurs étudié, en fonction de leur nationalité, les résultats de quelque 5000 cordées parties à la conquête des sommets de l’Himalaya.
Les cordées issues de pays réputés à forte culture hiérarchique affichent des performances meilleures que celles venant de cultures plus égalitaires.
Mais ce sont également les cordées les plus hiérarchisées qui présentent le plus fort taux d’accidents mortels.
Sur les pentes de l’Himalaya, les organisations pyramidales sont plus performantes que les structures faiblement hiérarchiques, mais font courir plus de risques.
En va-t-il de même en dehors de la montagne ?