Moralité : est-on plus indulgent avec soi-même ou avec les autres ?

Des psychologues de l’université de Londres ont réuni des volontaires et leur ont permis de faire connaissance. Puis ils ont présenté à chacun une liste de qualités d’une part d’ordre moral (honnêteté, civisme, etc.), d’autre part de caractère relationnel (empathie, générosité, fidélité, etc.), enfin de nature professionnelle (exactitude, autonomie, etc.) Pour chacune de ces qualités, les participants ont ensuite été invités à s’auto-évaluer, puis à évaluer le reste du groupe. Pour les qualités d’ordre relationnel ou professionnel, les personnes interrogées se sont attribué des notes voisines de celles qu’elles ont accordées au reste du groupe. Pour les qualités morales, les participants ont eu en revanche tendance à se noter nettement mieux qu’elles ne l’ont fait pour le groupe. En matière de moralité, on se sent supérieur aux autres.

« Ma conscience est une bonne fille avec qui je m'arrange toujours », disait Churchill.